« Aux trois journées de juillet 1830, dites les « Trois Glorieuses », qui liquident l’autocratie désuète de Charles X en installant la monarchie parlementaire de Louis-Philippe, Delacroix ne prit aucune part. Mais, romantique et libéral, il s’empressa de célébrer la journée du 28 juillet, où le peuple de Paris s’insurgea dans le vain espoir de rétablir la République. L’allégorie de la Liberté brandit le drapeau tricolore à l’assaut des barricades, encombrées de cadavres, un jeune combattant à son flanc généreux. Le réalisme se mêle à l’épopée. L’oeuvre, honnie des conservateurs, fut achetée par Louis-Philippe au Salon de 1831, pour être bientôt dérobée aux yeux d’un public qu’elle risquait d’ameuter. »