Ce jeudi 30 mai rentrera dans les annales de la vie politique : un député et une conseillère générale UMP sont venus vendre aux adhérents du CIQ de St Victor dans le 7 eme arrondissement de Marseille le projet immobilier d’un promoteur sur l’espace Corderie que la population a rejeté trois jours plutôt dans une réunion publique organisée par la mairie de secteur.
Ils peuvent recevoir le « César » de la démagogie et du mensonge : « nous sommes pour des projet de mixité sociale » ?
A 3800 € le M² annoncé par le promoteur lundi 27 mai on peut se poser légitimement la question : de quelle mixité parle-t-on ?
Je dirais plutôt qu’ils sont pour une politique de « gentrification*» des quartiers en chassant les revenus modestes ou tout simplement les salariés par le prix des logements et la fiscalité locale.
Ils veulent libérer le quartier d’une verrue :
« On ne peut pas laisser un tel espace à l’abandon : Espace qui a une grande valeur ! »
Franchement de qui ce moquent-t-ils ? C’est la gestion de la ville par jean Claude Gaudin qui a supprimé les gardiens de squares et jardins et réduit l’entretien des espaces verts !
Ce terrain a surement une valeur pour le promoteur mais ils refusent de voir la valeur sociale et environnementale de cette espace ouvert à la population et gratuit tant qu’il n’est pas urbanisé.
Plus grave ils affirment que « les gens, la population n’a pas besoin de plateau sportifs ou n’en veulent pas » en insinuant avec prudence (car même) l’idée que la présence d’activités pour la jeunesse entrainent des nuisances.
Ils oublient avec mauvaise fois les multiples demandes des écoles pour des plateaux sportifs mais aussi les besoins exprimés par les clubs et associations de sports mais aussi de loisirs.
Pour terminer, ils sont devenus les chantres du projet de loi Dufflot sur le logement en ne retenant que les opportunités de droit à construire du nouveau texte mais en passant par perte et profit l’exigence de construire par arrondissement 20% de logements sociaux.
Ils auront mention très bien et monteront tous les deux sur le podium pour recevoir leur César « de la démagogie et du mensonge » !
* : La gentrification (mot anglais de gentry, « petite noblesse »1) est un phénomène urbain d’embourgeoisement. C’est le processus par lequel des arrivants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants ou usagers moins favorisés, transformant ainsi le profil économique et social du quartier au profit exclusif d’une couche sociale supérieure.