élu Communiste - Groupe Printemps Marseillais - 1er Adjoint du 1er Secteur - Conseiller métropolitain - Président de Citoyen13
(1)  Feu de forêt (FdF en jargon pompier) : Après deux jours d’incendies dans le Sud-Est, près de 4 000 hectares de forêts détruits

(1) Feu de forêt (FdF en jargon pompier) : Après deux jours d’incendies dans le Sud-Est, près de 4 000 hectares de forêts détruits

Les incendies sont-ils plus nombreux aujourd’hui ?

La tendance globale est à la baisse. Créée en 1973, la base Prométhée recense les données statistiques sur les incendies de forêts dans les quinze départements de la région méditerranéenne. D’après ces chiffres, le nombre de feux forestiers n’a cessé de diminuer depuis les années 1990, à l’exception toutefois de l’année 2003, dernière canicule majeure dans le pays.

Durant la période 2008-2016, le pourtour méditerranéen a enregistré en moyenne 1 602 feux par an, contre 2 428 pour la période 1999-2007 et 2 595 pour la période 1990-1998. En ce qui concerne les surfaces brûlées, 12 193 hectares de forêt ont été touchés en moyenne chaque année entre 1991 et 2002, puis 7 011 hectares entre 2004 et 2016.

Malgré l’augmentation des températures dues au phénomène de réchauffement climatique, le nombre d’incendies est donc en baisse, et ce notamment grâce à un important travail de sensibilisation et une meilleure connaissance des causes des départs de feu.

Si l’on en croit les chroniqueurs et les archives, même si les grands incendies étaient autrefois moins fréquents qu’aujourd’hui, les forêts ont toujours brûlé3. Bien entendu, les zones sèches y sont plus sensibles ; les exemples des massifs des Maures et de l’Esterel sont parlants :

  • En 1271, un feu de mauvaises herbes, mal surveillé, s’étend à la forêt et incendie tous les bâtiments de la Chartreuse de la Verne.
  • Au xvie siècle, la forêt des Maures est incendiée lors des combats qui opposent les armées de Charles Quint et de François Ier.
  • 4 au 9 août 1854, 4 000 hectares.
  • 1er au 5 septembre 1877, 10 000 hectares.
  • 20 au 29 juillet 1918, 10 000 hectares de Saint-Raphaël à Mandelieu (et deux morts).
  • 26 au 30 juillet 1921, 10 000 hectares.
  • 19 août 1923, (huit morts).
  • 15 août 1927, 10 000 hectares.
  • 7 juillet 1943, 13 000 hectares.
  • 19 août 1949, l’incendie de Cestas (Gascogne), 52 000 hectares est le plus meurtrier qu’ait connu la France. Il a fait 82 victimes (des fonctionnaires des Eaux et Forêts – alors en charge de la prévention et de la lutte contre les incendies – encadrant des militaires venus prêter main forte).
  • 3 octobre 1970, un feu dévaste la forêt d’Auribeau-sur-Siagne (dans lequel meurent l’épouse et les 4 enfants de Martin Gray).
  • été 1990, 10 000 hectares détruits à Collobrières.
  • été 2003, 387 départs de feu dans le département du Var, 7 d’entre eux ont détruit 18 437 hectares sur les 21 000 hectares brûlés au total. Les grands feux progressaient à des vitesses de 4, voire 5 ou 6 km/h ; avec des flammes de 20 mètres de haut. Le feu pouvait sauter sur des distances de 400 à 500 mètres, voire plus. Pourtant 5 000 hectares de cet écosystème, sur les communes de Les Mayons, de Gonfaron, Le Cannet-des-Maures, de La Garde-Freinet, de Vidauban avaient été classées Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (avec la Tortue d’Hermann qui y a son fief).
  • avril 2004, 600 hectares dans le département du Var à proximité de Brignoles.
  • fin août 2010, à l’est du Pic Saint-Loup (Hérault) entre Saint-Mathieu-de-Trèviers et Castries, des centaines d’hectares ont mobilisé les moyens de 3 départements. Le feu est probablement d’origine criminelle mais l’enquête a conclu à un classement sans suite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.