Déclaration de Jean Marc Coppola, Conseiller Municipal de marseille :
Ainsi en a décidé le peuple de Marseille ou plutôt 1 cinquième du peuple de Marseille !
Vous voilà investi pour un 4ème mandat par un hémicycle qui ressemble à celui que vous avez présidé en 1986 à la Région même si, cette fois, vous n’avez pas besoin de supplétifs du Front national.
Ce Front national dont le nombre d’élus au conseil municipal a été multiplié par 20 non seulement à cause de la porosité idéologique et électorale avec votre parti mais aussi parce que le gouvernement actuel avec sa politique d’austérité s’est détourné des attentes de nos concitoyennes et concitoyens et a accentué leur désespérance.
Les élus du Front de gauche ne laisseront pas ces fossoyeurs de l’idéal républicain broyer la liberté, l’égalité, la fraternité, la solidarité, la laïcité, le vivre-ensemble.
En bientôt 20 ans, vous n’êtes pas resté immobile. Vous avez bel et bien contribué à faire changer Marseille mais pour rendre la ville encore plus inégalitaire, en y aggravant les problèmes profonds de pauvreté, de précarité, de discriminations dans des domaines aussi essentiels que l’emploi, l’école, le logement, les transports.
Les élus du Front de gauche de Marseille continueront de s’opposer aux délibérations qui creuseront ces inégalités et porteront les aspirations des Marseillaises et des Marseillais. Ils et elles les porteront d’autant plus que si la vie politique passe par les institutions, elle avance aussi grâce à des mobilisations citoyennes, relais de progrès social, de conquêtes démocratiques et d’intérêt général.
Ils les porteront ici au conseil municipal et dans les mairies de secteur quelle que soit leur majorité. La résistance citoyenne s’organise là où la République est en danger aussi bien que là où elle continuera d’abandonner des quartiers et des populations entières. Et nous l’encourageons pour faire de Marseille une ville plus juste, plus solidaire, plus humaine, plus émancipatrice.
La profondeur du tsunami électoral, avec une vague abstentionniste bien plus importante que la vague bleue ou même bleue marine, impose à tous de changer la pratique de la politique. Les institutions de notre pays ne correspondent plus au nouveau souffle indispensable pour réoxygéner la démocratie.
Nous serons, Monsieur le Maire, des élus d’opposition combatifs mais respectueux, intransigeants mais constructifs. Nous serons surtout des élus libres, intègres et incorruptibles. Et dans cet hémicycle, c’est déjà beaucoup. »