Un projet pour Marseille et la Métropole devra-t-il intégrer cette notion de « résilience » ou pas ? et si oui pourquoi ?
QcM ouvre la question du projet pour Marseille et l’aire Métropolitaine
La résilience désigne originellement la résistance d’un matériau aux chocs1 ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens), définition ensuite étendue à la capacité d’un corps, d’un organisme, d’une espèce, d’un système, d’une structure à surmonter une altération de son environnement.
Connaître – Comprendre – Agir
Ce concept est utilisé dans plusieurs contextes :
- dans l’armement et l’aérospatiale, la résilience dénote le niveau de capacité d’un système embarqué à tolérance de panne, de pouvoir continuer de fonctionner en mode dégradé tout en évoluant dans un milieu hostile ;
- en écologie et en biologie, la Résilience écologique est la capacité d’un écosystème, d’une espèce ou d’un individu à retrouver un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation écologique ;
- en géographie et en aménagement, la notion de résilience désigne la capacité des villes à limiter les effets des catastrophes et à retrouver rapidement un fonctionnement normal.
- en économie, la résilience est la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc ;
- en physique des matériaux, la résilience est une propriété qui caractérise l’énergie absorbée par un corps lors d’une déformation (élasticité) et donc de résistance aux chocs, tractions, torsion, etc ;
- en thermique, la résilience est la capacité d’un matériau à conserver une température dans la durée[réf. nécessaire] ;
- en psychologie, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir revenir d’un état de stress post-traumatique ;
- en informatique, la résilience est la capacité d’un système ou d’une architecture réseau à continuer de fonctionner en cas de panne ;
- en art, la résilience est la capacité de l’œuvre d’art à conserver à travers l’esthétique sa particularité malgré la subjectivation croissante ;
- en gestion d’entreprise, la résilience organisationnelle est la capacité d’une organisation à s’adapter après la survenue d’un incident ou d’une catastrophe voire d’un effondrement (tel que l’envisagent les collapsologues);
- dans le domaine social et de la gouvernance, de la gestion du risque, la résilience communautaire associe les approches précédentes en s’intéressant au groupe et au collectif plus qu’à l’individu isolé, pour la capacité d’un sociosystème à « rebondir » après une perturbation2 par exemple pour la résilience à une catastrophe naturelle ou technologique ou dans le cadre de l’adaptation au changement climatique. Certains auteurs différencient la « résilience réactive » et la « résilience proactive »3
Notes et références
- QcM : Quartiers au cœur de la Métropole
- Trésor de la langue française [archive], à l’article Résilience.
- Tisseron S (2009) La résilience. Que sais-je, Paris, PUF, 3e édition
- Béatrice Quenault, « Retour critique sur la mobilisation du concept de résilience en lien avec l’adaptation des systèmes urbains au changement climatique », EchoGéo [En ligne], 24 | 2013, mis en ligne le 10 juillet 2013, consulté le 10 juillet 2019. URL : http://journals.openedition.org/echogeo/13403 [archive] ; DOI : 10.4000/echogeo.13403