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(1) Vallon des Auffes : En finir avec les fake news – la presse remet les pendules à l’heure  !

(1) Vallon des Auffes : En finir avec les fake news – la presse remet les pendules à l’heure !

Les fake news (de l’anglais : [feɪk nuːz]2), en français infox3fausses nouvelles4, ou encore informations fallacieuses4, sont des informations mensongèresn 1 diffusées dans le but de manipuler ou de tromper le public. Prenant une importance singulière à l’ère d’internet, elles peuvent émaner d’un ou de plusieurs individus (par le biais de médias non institutionnels comme les blogs ou les réseaux sociaux), d’un ou de plusieurs médias, d’une personnalité politique5 ou d’un gouvernement. Les articles contenant des infox emploient souvent des titres accrocheurs ou des informations entièrement fabriquées en vue d’augmenter le nombre de lecteurs et de partages en ligne.

Les débats sur les infox ont pris une ampleur singulière en 2016, tout d’abord en Grande-Bretagne, avec la victoire des partisans du Brexit lors du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, puis aux États-Unis, avec l’élection de Donald Trump. De nombreux commentateurs, à commencer par la journaliste rédactrice en chef du GuardianKatharine Viner6, ont interprété ces résultats comme la conséquence du fait que de plus en plus de citoyens anglo-saxons s’informent non plus par l’intermédiaire de la presse institutionnelle mais via les réseaux sociaux, comme Twitter ou Facebook, dont les utilisateurs ne sont pas soumis à la déontologie journalistique, notamment à la règle de vérification des faits, et peuvent donc véhiculer impunément de grandes quantités de mensonges7.

En multipliant de façon exponentielle les infox, les réseaux sociaux ouvriraient une nouvelle ère de l’information, parfois baptisée « ère post-vérité ».

Le fait que, souvent, les rédacteurs ne soient pas identifiables rend difficiles les procédures pour diffamation ou calomnie8,9,10,11. Quand, à l’inverse, les infox sont reconnues et revendiquées par des instances officielles, comme celles propagées en mai 2018 par les autorités ukrainiennes, cela pose d’autant plus crûment la question de la crédibilité de toute information12,13.

Les réactions face aux infox ne sont pas unanimes. Les GAFAMn 2, des journaux et des gouvernements sont favorables à la lutte contre les informations fallacieuses. À l’opposé, des mouvements politiques et des intellectuels jugent ce combat liberticide et dangereux. Selon eux, ni les groupes informatiques (GAFAM)14,15 ni les gouvernements n’ont de légitimité à déterminer ce qui est vrai et ce qui est faux, d’autant moins qu’ils sont eux-mêmes susceptibles de diffuser des infox16,17,18,19.

 

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