Aménagement. Les candidats du Front de gauche des 1er et 7e arrondissements, en collaboration avec les habitants du quartier Belsunce, défendent un projet pour requalifier la place de la Providence.
Imaginez la place de la Providence dans le quartier Belsunce, occupée en permanence par des automobiles (un parking privatisé par la municipalité au profit de Vinci), rendue aux riverains. Un rêve qui pourrait bien devenir réalité depuis que les candidats Front de gauche des 1er et 7e arrondissements de Marseille et leur tête de liste, le conseiller municipal communiste sortant, Christian Pellicani, mènent une campagne de terrain, pour que cet espace public essentiellement utilisé par des grossistes du quartier pour les livraisons, soit aménagé dans le but d’améliorer le cadre de vie des habitants.
Un projet estimé à 30 millions d’euros
Cette idée, comme celle qui a permis la réalisation d’un stade synthétique (Tassot) sur un parking dans le 7e arrondissement, ou les Batobus, est le résultat de la mobilisation des habitants. Pendant la mandature 2008-2014 en organisant des assises du centre-ville, les élus de secteur ont incité à la co-construction de projets. « Pour la place de la Providence, nous avons proposé une alternative, explique Christian Pellicani, comment restituer l’espace public tout en réglant une partie du problème du stationnement et en répondant aux activités économiques ? » L’espace public appartient à la collectivité, à partir de là se pose la question de la façon dont on doit optimiser le foncier. « L’actuelle municipalité est composée de marchands du temple qui marchandent l’espace public », martèle l’élu. Pour la place de la Providence, il a été imaginé un espace vert pour la promenade, un terrain de pétanque et une aire de jeux pour les enfants. Un espace de livraison sur deux niveaux en sous-sol, pour les grossistes et les commerçants, pour régler les problèmes liés à la circulation et enfin quatre niveaux de parking en sous-sol pour les riverains.
Grâce à la pose d’une dalle en surface, l’espace sera ouvert vers l’Alcazar. Ce qui permettra de raccorder le projet à la bibliothèque. On peut aisément imaginer une liaison culturelle dédiée à la lecture. Un projet évalué à 30 millions d’euros. « Ce qui n’est rien au regard des sommes investies par le Ville et la communauté urbaine pour le congrès mondial de l’eau », rappelle Christian Pellicani. Le candidat va même jusqu’à proposer côté innovation la création d’une société coopérative (SIC), dans laquelle pourraient se retrouver la Ville, les habitants et les commerçants. Une démarche de co-construction chère au Front de gauche qui veut restituer le pouvoir de contrôler l’action municipale et de participer à l’élaboration des décisions qui concernent les Marseillais et l’avenir de leur ville.
Catherine walgenwitz
Dernière modification le lundi, 17 février 2014 10:04