Marseille, fin d’étape du Tour de France du bus du MNLE. La transition énergétique, un débat qui a fait le buzz sur toutes les lèvres des instances politiques, puis qui s’en est reparti, le 18 juillet, comme si la question avait été tranchée. « Pas si vite! » estiment les membres du mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE). Élus, syndicalistes et universitaires s’emparent de la question et la replace dans un giron citoyen. Rendez-vous dimanche 29 septembre à Marseille au J1, pour aller au bout de la logique.
« Si la nécessité de réduire l’ampleur du changement climatique s’est imposée, le débat national s’est simplement achevé sur un constat de désaccords sur les moyens à mettre en oeuvre, regrette Christian Pellicani, conseiller municipal marseillais et directeur de la revue Naturellement. Le MNLE continue ce débat en l’ancrant dans la problématique de l’emploi. « Ce Tour de France de l’énergie et de l’emploi est un appel pour une transition énergétique efficace et sociale. Nous souhaitons que les citoyens se l’approprient ».
Démarré à Chateauroux le 28 août, ce Tour se termine à Marseille ce dimanche, après avoir parcouru 4 000km et en passant par Martigue ce vendredi et Gardanne samedi. Le bus éclairé au photovoltaïque, équipé d’eau recyclée sort
le débat de son enfermement dans la question électrique pour poser celle de la production des énergies.
« Il y a les filières industrielles qui liquident en même temps qu’on fait venir des panneaux solaires de Chine. Il est temps de mettre en place d’autres paradigmes économiques et les collectivités locales ont un rôle à jouer.» Pour que les camions prennent enfin le train, pour que les éoliennes ne servent pas à faire de l’argent, pour que la production de nouveaux matériaux bénéficie à l’emploi en France, pour que la protection de l’environnement soit menée sans peser sur le budget des citoyens et qu’ils en soient acteurs, pour vraiment changer la donne dès aujourd’hui, le MNLE
invite à la rencontre et au débat dans un rendez-vous festif. Il doit constituer le point de départ de réunions locales où la parole citoyenne sera entendue et portée ensuite à l’assemblée nationale.
MYRIAM GUILLAUME