Le temps gris de ce dimanche était idéal pour faire le tour des musées. L’exposition temporaire « Marseille & L’Épopée du Canal de Suez » met bien en évidence le rôle de la bourgeoisie marseillaise dans la réalisation de cet ouvrage monumental à la fin du 19e siècle. On découvre un processus de décisions qui s’étalent dans le temps avec la mise en lumière des premiers aménagements qui remontent loin dans l’histoire de l’Egypte. Le processus colonialiste est bien décrit comme la phase néocolonial après la nationalisation du canal par le président Égyptien Gamal Abdel Nasser (on peut entendre son discours sur la nationalisation de la Compagnie du Canal de Suez (Alexandrie, 26 juillet 1956) et regarder les images des foules en liesse après l’annonce).
Contexte : « En partenariat avec l’Institut du Monde Arabe et plus de 30 ans après la manifestation L’Orient des Provençaux, le musée d’Histoire de Marseille propose de renouveler le regard sur la relation du Canal de Suez à Marseille et à son port, en confrontant espoirs, imaginaires et réalités.
L’isthme de Suez occupe une position centrale dans l’histoire du monde, à la frontière de trois continents et son percement est le résultat d’une histoire mouvementée. Quelle place a tenu Marseille dans la construction du canal et le façonnement d’une nouvelle géographie du commerce maritime ?
Quelles ont été les retombées économiques pour la ville ? Pour les hommes d’affaires locaux, l’ouverture d’une voie navigable reliant la Méditerranée et la mer Rouge concrétise un rêve ancien et promet de placer leur ville dans une situa*on avantageuse, au plus près de la péninsule indienne et de l’Extrême-Orient.
Une façon de rappeler que Marseille et son port ne sont pas seulement ouverts sur le bassin méditerranéen, mais sur le monde entier. »