COMMUNIQUE DE PRESSE
Marseille, le 8 novembre 2013
Suite à l’incendie de l’incinérateur Evéré à Fos-sur-mer
Nous exigeons la plus grande transparence !
Plusieurs questions restent posées.
D’une part, quelles sont les incidences directes pour les populations des villes environnantes, pour les salariés du site et l’ensemble des activités économiques ? La Préfecture et la société Evere doivent garantir la plus grande transparence y compris sur les causes de l’accident, en informant les élus et les citoyens.
Aujourd’hui, les 1200 tonnes de déchets produites quotidiennement par la Communauté urbaine de Marseille sont actuellement acheminées par camion dans les centres de Septèmes et Les Pennes. Cette situation ne doit pas perdurer. Tout comme la situation des salariés d’Evere, légitimement soucieux pour leur avenir et qui ne doivent pas rester sans garanties.
Il ne serait pas acceptable d’augmenter une nouvelle fois la capacité d’incinération de cette usine.
D’autre part, cet incendie met en évidence la fragilité du choix du tout « incinération » pour le traitement des ordures ménagères de l’agglomération marseillaise et au-delà de l’ensemble du département.
Pour mémoire, les élus communistes de Marseille siégeant à la Communauté urbaine MPM avaient voté contre le projet proposé alors par Jean Claude Gaudin. C’est lui et sa majorité de droite de l’époque qui portent une lourde responsabilité.
Des choix alternatifs sont possibles pour rendre le traitement thermique marginal. Les conseillers généraux communistes avaient d’ailleurs fait des propositions validées par des études qui préconisaient entre autres la création d’une filière de service public de traitement des déchets.
Il y a urgence à remettre à plat l’ensemble du dispositif.
Cet évènement renforce notre conviction qu’on ne saurait laisser la gestion de cet enjeu à des grands groupes privés, qui cherchent des contrats juteux pour faire des profits avec l’intérêt général. C’est contradictoire avec la sécurité des hommes et des territoires. C’est une question d’intérêt général et donc de démocratie.
Les militants et élus communistes entendent contribuer à l’élaboration d’un nouveau plan départemental de traitement des ordures ménagères, et le construire avec les populations et les salariés concernés.
Pierre Dharréville
Secrétaire départemental du PCF 13
Membre du comité exécutif national du PCF