Derrière les mots et le vocabulaire, cette énième réforme de la fiscalité annoncée par le ministre du budget, François Baroin, cache un nouveau coup de bonneteau fiscal visant à faire supporter au plus grand nombre les exonérations dont bénéficient les plus fortunés.
Après la réforme de la taxe professionnelle, les petits métiers, les artisans et commerçants se trouvent grugé. La prochaine, c’est vraisemblablement les classes moyennes qui vont payer l’addition. Le calendrier proposé par le ministre permet de garder de la distance avec les élections de 2012.
Car à la veille de l’échéance électorale de la présidentielle il sera de bon ton de donner l’illusion d’un programme de baisse des impôts pour faire oublier les ponctions que nous a imposé Sarkozy et ses différents gouvernements Fillon.
En février et mars les collectivités locales bouclent leurs budgets et votent les taux et taxes. C’est l’occasion de mettre en débat la réforme de la fiscalité.
Prenons au mot monsieur Baroin, engageons le travail sur ces questions en imposant une réforme qui déplace le centre de gravité de l’impôt des revenus du salariat vers les produits financiers et les richesses générées par les entreprises.