Missak, dit Micheln 1, Manouchiann 2, né le à Hısn-ı Mansur dans l’Empire ottoman, mort fusillé à trente-sept ans au fort du Mont-Valérien le , est un poète2 arménien et immigrérésistant.
Rescapé du génocide arménien et formé au métier de menuisier, il se réfugie en 1925 en France, pays de « préférence »3 qu’adoptera sa veuve. Ouvrier tourneur autodidacte, il s’engage à la suite de la crise du 6 février 1934 dans le militantisme antifasciste qu’anime le mouvement communiste, et devient en juillet 1935 un cadre du Komintern en prenant la direction de la revue du HOC, Comité de secours pour l’Arménie, puis de l’Union populaire franco-arménienne, relais successifs du syndicat de la Main-d’œuvre immigrée auprès des ouvriers arméniens.
Il entre dans la Résistance en 1941 et est versé en février 1943 dans les FTP-MOI de la région parisienne. Alors que les arrestations se multiplient, il est choisi en août 1943 pour en être le commissaire militaire et est arrêté trois mois plus tard. Il meurt « en soldat régulier de l’Armée française de la Libération »5avec vingt-deux de ses camarades de l’Affiche rouge, « étrangers et nos frères pourtant »3.
« La vie n’est pas dans le temps, mais dans l’usage. »
— M. Manouchian.