Baccarat fut d’abord un faubourg de la ville de Deneuvre qui a des origines romaines. Le nom de Baccarat provient peut-être de Bacchi-ara (autel de Bacchus), nom du castellum romain dont on peut voir un vestige, appelé tour du Bacha, sur les hauteurs de Deneuvre.
La châtellenie appartenait à l’évêché de Metz. En 1305, Henri, premier sire de Blâmont de la famille de Salm, est le voué de Deneuvre pour l’évêque de Metz, et pour en assurer la sécurité il fait construire au bas de l’éperon la tour des Voués. Un faubourg se forme à ses pieds : c’est l’origine de Baccarat (qu’on écrivait Bacquarat, Bakarroit, Beckarrat, puis Backarrat). Le nom de Baccarat apparaît pour la première fois en 1291.
En 1459, en plus de son vin, la cité est surtout renommée pour ses drapiers.
Louis XV autorise la création d’une verrerie en 1764, à l’instigation de l’évêque de Metz soucieux d’écouler l’importante production locale de bois de chauffage. Un verrier du nom d’Antoine Renaut répond alors à ses sollicitations. Devenue cristallerie en 1817, elle est revendue à, la Compagnie des Cristalleries en 1881 et a depuis atteint une renommée mondiale sous le simple nom de Baccarat.
Le nombre d’ouvriers croissant va permettre l’essor de la commune avec la construction de logements, écoles, commerces, routes et petites industries mais la guerre marquera un coup d’arrêt à ce développement. A la veille de la grande guerre, la ville héberge des troupes (20e Bataiilon de Chasseurs à Pied) à la caserne Haxo dont il reste quelques bâtiments aujourd’hui.
L’entre-deux-guerres est marquée par la construction de l’église, du pont et de la mairie (1924). Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux dégâts seront causés à la ville avec notamment la destruction de l’église en octobre 1944. Libérée par la 2e division blindée le 31 octobre de la même année, la ville reprend son essor industriel dès 1945.