Un des défis de la santé environnementale est de mieux comprendre les relations systémiques et les effets synergiques et potentialisateurs des milliers de polluants présents dans l’environnement, entre eux et sur les différents organes.
Certains effets sont différés (le cancer par exemple), ou sont possibles à de très faibles doses (perturbation endocrinienne), ou sont liés à des prédispositions génétiques.
L’expression « santé-environnement », apparue à la fin du XXe siècle, désigne le champ commun aux hypothèses, connaissances et théories prospectives portant sur les relations possibles entre :
• d’une part des variables environnementales (facteurs biogéographiques, pollutions et nuisances environnementales..) mais aussi facteurs concernant la qualité de l’alimentation, de l’environnement intérieur (air, bruit, champ électromagnétique, radioactivité…) et de travail (exposition à des toxiques, une fatigue anormale ou à des facteurs spécifiques de stress) : notion d’exposome ;
• Et d’autre part la santé ;
• Ainsi que la surveillance de celles-ci.
Ce domaine est en pleine évolution, grâce notamment aux progrès de la modélisation, des outils informatiques et de l’Internet (bases de données de plus en plus riches et interconnectées) et à l’information statistique (indicateur) mieux collectée et moins difficilement disponible (cf. problèmes induits par les droits sur les données et/ou la confidentialité des données privées1) qui ont montré l’importance d’une approche plus globale, heuristique et intégrant mieux les aspects sociaux psychologiques, et éco épidémiologiques.
Ces progrès permettent de confronter statistiquement la description de l’évolution de l’état sanitaire d’une population à différents indicateurs environnementaux et/ou sociodémographiques.
Des études récentes, croisant les données écologiques et sanitaires à échelle planétaire, sur la base de statistiques accumulées depuis 1940 montrent que les maladies émergentes sont en hausse depuis un siècle (quasi quadruplement en 50 ans).
Des virus très pathogènes et à potentiel élevé de pandémie VIH / sida, syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), virus de la fièvre du Nil occidental, virus Ebola, H5N1, etc. semblent récemment apparus chez l’homme, à partir de l’animal.