Ce que nous vivons en matière de logement n’est pas le fruit du hasard ni même le résultat de quelque chose d’inéluctable. C’est une réalité sociale volontairement organisée. Le capitalisme s’enrichit à partir de la rareté, la rareté du logement pour accumuler toujours plus a donc été organisée.
En cumulant rareté et logement insuffisant (problème d’insonorisation, réhabilitation tardive et inutile…), ils ont créé la frustration afin d’ouvrir un nouveau marché. Pour cela, besoin de créer aussi du rêve. Et c’est ainsi qu’ils ont poussé chacun dans le rêve de l’accession à la propriété (avec le « tous propriétaires » de Sarkozy).
Il faut dire que c’est tellement cher aujourd’hui d’avoir un loyer que la question se pose à tous.
Et pourtant, à une époque précédente (pas si vieille), la volonté d’être propriétaire concernait bien peu de monde. L’ HLM était bien, était vécu comme un progrès pour beaucoup (propre, spacieux, avec tout sur place), où il faisait bon vivre. Mais on y a laissé aller la misère et les dégradations.
Le voilà donc le mécanisme : créer de la rareté , on achète, on devient locataire de la banque à des taux de plus en plus invraisemblables ce qui produit de l’enrichissement pour quelques-uns.Et voilà comment faire du profit en ayant vendu du rêve et en faisant reculer l’idée du vivre ensemble.
Alors au Front de Gauche, notre adversaire c’est la cupidité, la finance. Nous proposons donc des mesures qui brise cet état de fait et resitue l’Humain au cœur de nos préoccupations.
Nos mesures visent donc à briser ce phénomène de rareté en créant une abondance de logements.
– Nous reprenons comme base les chiffres de la fondation Abbé Pierre qui disent qu’il faut 1 million de logements en plus. C’est-à-dire à l’échelle d’une mandature : 200.000 logements / an.
– Et notre priorité c’est des logements pour le très grand nombre : tout le monde doit avoir un toit !
– L’argent existe pour cela. Par exemple, on prend le livret A et on le redonne à l’épargne. On le retire aux banques. Ceux qui ont un livret A seront certainement convaincus qu’il vaut mieux placer de l’argent sûr dans la construction que dans la spéculation !
Nous avons aussi des mesures d’urgence :
– Désobéir aux ordres injustes. Exemple, la loi sur les expulsions. Il faut rendre la dignité aux gens.
– Réquisition des logements vides. Nous ne pouvons tolérer la misère sur nos trottoirs, voir des gens dormir dans des voitures quand tant de logements sont vides.
Plus spécifiquement, la question des loyers :
– Nous ne sommes pas pour le gel mais pour la baisse ! Il faut que les gens qui ont un logement puissent se maintenir à l’intérieur. En plus, cela créera mécaniquement une relance de l’activité car une augmentation du pouvoir d’achat
– Le respect de la loi SRU. Les maires doivent être poursuivis. Les préfets doivent se substituer en cas de non-respect de la Loi pour ordonner les constructions. Les subventions publiques aux communes illégales doivent cesser. Nous proposons d’étendre à 30% d’obligation et dans le cas d’une Ville comme Marseille, de l’imposer par arrondissement.
Notre programme est la démonstration que le progrès économique dépend du progrès social.