A l’occasion de cette commémoration nous avons annoncé les festivités que l’association les Amis de la Commune, comité Marseille, organiserons pour le 140eme anniversaire de la Commune en mars 2011.
Louise Michel
Biographie de Louise Michel (1830 – 1905) :
Institutrice, militante révolutionnaire et libertaire française.
Née au château de Vroncourt en Haut-Marne, Louise Michel est la fille née hors mariage du fils du châtelain, Laurent Demahis, et de la servante Marianne Michel. Elevée par ses grands-parents, elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale, elle lit Voltaire et Rousseau et étudie la musique. Mais en 1850, après la mort de son père et de ses grands-parents, Louise Michel est chassée du château et devient institutrice. Elle fonde une école libre où elle enseigne pendant trois ans selon les principes républicains.
Louise Michel s’installe à Paris pour enseigner dans l’institution de madame Voillier. Pour satisfaire sa soif de connaissance, elle suit les cours du soir dans les domaines les plus modernes du savoir. A Paris, Louise Michel fait la connaissance de Jules Vallès, Eugène Varlin, Rigault, Eudes, et surtout Théophile Ferré, qu’elle aime avec passion. Elle écrit pour des journaux d’opposition et rédige des poèmes qu’elle adresse à Victor Hugo. Elle entretient avec l’auteur des Misérables une longue correspondance de 1850 à 1879. Secrétaire de la Société démocratique de moralisation, dont le but est d’aider les femmes à vivre par le travail, Louise Michel mène également une activité politique, qu’elle poursuivra jusqu’à sa mort.
En 1870, elle est élue présidente du Comité de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris. Très active pendant la Commune, Louise Michel fait partie de la frange révolutionnaire la plus radicale et se porte même volontaire pour aller seule à Versailles tuer Adolphe Thiers. Sa mère ayant été arrêtée et menacée d’être exécutée pour faire pression sur elle, Louise Michel se rend pour la faire libérer. Surnommée la Vierge Rouge, elle est condamnée à la déportation à vie et envoyée en Nouvelle Calédonie où elle reste jusqu’en 1880. C’est sans doute au contact de Nathalie Lemel, une des animatrices de la Commune, déportée avec elle, que Louise Michel devient anarchiste.
Accueillie par la foule à Paris, Louise Michel reprend son activité militante. Elle donne des conférences, intervient dans des meetings, défend l’abolition de la peine de mort, les ouvriers et les chômeurs. En 1888, Pierre Lucas, un extrémiste, attente à sa vie en la blessant à la tête, mais elle témoigne au procès de celui-ci pour qu’il n’aille pas en prison. Lassée par les calomnies et le manque de liberté d’expression, elle s’installe à Londres en 1890 où elle gère une école libertaire. A la demande de Sébastien Faure, elle revient en France en 1895. Arrêtée à plusieurs reprises lors de manifestations, elle est emprisonnée pendant trois ans avant d’être libérée sur l’intervention de Clemenceau. Elle meurt d’une pneumonie à Marseille au cours d’une tournée de conférences dans le sud de la France. Une foule de 120 000 personnes l’accompagne lors de ses funérailles jusqu’au cimetière de Levallois.
Anticléricale et antireligieuse résolue, Louise Michel a été confortée par les travaux de Darwin dans un matérialisme niant l’immortalité après la mort. Elle a appartenu à un atelier maçonnique dissident du rite écossais et fut sœur au Droit Humain (une loge porte son nom à Paris 13).