Après une formation en droit, en histoire et en sociologie, Laurent Mucchielli est devenu chercheur au CNRS en 1997. Après des premiers travaux sur l’histoire des sciences sociales en France, puis sur les homicides et sur la délinquance juvénile (notamment les viols collectifs), ses recherches se sont portées sur l’analyse de l’évolution de la délinquance, de la violence et des politiques de sécurité de façon plus générale, ainsi que sur l’analyse critique de l’exploitation qui en est faite par les médias et les discours politiques.
À la suite des émeutes de novembre 2005, il a également ouvert un chantier de recherches sur les problèmes spécifiques aux quartiers populaires, avec une petite équipe de jeunes chercheurs de terrain. Laurent Mucchielli enseigne la sociologie de la délinquance à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Il intervient aussi dans des écoles de formation professionnelle telles que l’École nationale de la magistrature et les Instituts régionaux du travail social.
Laurent Mucchielli est le fondateur :
- de la Revue d’histoire des sciences humaines, il est membre du comité de rédaction de la revue internationale francophone Déviance et société ;
- de la revue Sociologie ;
- du groupe Clarifier le débat public sur la securité (Claris) initié fin 2001 avec la volonté d’intervenir dans le débat médiatico-politique pour mieux « clarifier le débat public sur la sécurité », d’où son sigle. Début 2002, le groupe a publié son manifeste dans le journal Libération2.
Il a dirigé, de 2004 à 2009, le Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) ; ce laboratoire du CNRS fait partie du Groupe européen de recherche sur les normativités (GERN).