Après la mise en examen d’un des trois juges dans l’affaire de l’arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, Stéphane Richard, l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, vient à son tour d’être mis en examen pour « escroquerie en bande organisée », avec jean-François Rocchi, ancien président du consortium de réalisation, chargé de la gestion du passif de la banque.
Le travail de la police et de la justice doit aller à son terme. A ce stade de l’enquête sur l’attribution de 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans l’affaire Crédit Lyonnais / Adidas et des récentes mises en examen, comment imaginer que l’arbitrage en faveur de l’homme d’affaire n’est pas le fruit d’une décision politique en 2008 ? Au sommet de l’État ? Au sein du gouvernement ? Il faut donc remonter jusqu’à la source de cette affaire, celle d’une oligarchie politico-financière qui pensait pouvoir agir en toute impunité. Bernard Tapie en apprenant la nouvelle de l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 se serait écrié : « J’ai les sous !». Et nous, la nausée.
Les responsabilités politiques doivent être établies.