Le coup d’État en Bolivie qui a chassé du pouvoir, le 10 novembre dernier, le président Evo Morales et les forces de gauche bolivienne a été orchestré par l’Administration Trump, qui s’est félicitée d’un « moment significatif pour la démocratie », et par « son ministère des colonies », l’Organisation des États américains (OEA).
Cet acte de la plus haute gravité doit être, sans plus attendre, reconnu comme tel et condamné par la France, les États membres de l’UE et le Conseil de sécurité de l’ONU.
La violence, les chasses à l’homme, ratonnades, humiliations, saccages, tabassages et meurtres organisés par les forces de droite et d’extrême droite, des forces policières et militaires boliviennes avec le soutien actif des États-Unis depuis le soir du scrutin présidentiel n’ont pas cessé. Les militant-e-s de gauche mais aussi l’ensemble de la population et particulièrement les populations Indigènes risquent leur vie chaque jour.
Dans un tel contexte, le silence du Quai d’Orsay est non seulement incompréhensible mais inadmissible. Monsieur Macron, monsieur Le Drian, n’êtes-vous plus capables de reconnaître un coup d’État qui plonge un pays entier dans les ténèbres et prolonge le bain de sang ? Ce silence déshonore notre pays, notre peuple.
Le Parti communiste français (PCF) appelle l’ensemble des forces démocratiques de notre pays à exprimer leur soutien et solidarité au peuple bolivien.
Le PCF demande instamment au président de la République de condamner explicitement le coup D’État du 10 novembre, de manifester son soutien au peuple bolivien en portant au Conseil de sécurité de l’Onu dans les délais les plus brefs un projet de résolution condamnant le coup d’Etat en Bolivie et les manœuvres d’ingérence, les soutiens internationaux qui ont créé cette situation de chaos.
Le PCF renouvelle son soutien à Evo Morales, au MAS, sa pleine solidarité avec le peuple bolivien et participera à toutes les manifestations pour la démocratie, les droits humains et la paix en Bolivie.