28 juin 2019, chaleur record
Le record national de chaleur de 44,1 °C à Conqueyrac (Gard), le 12 août 2003, a été dépassé ce vendredi dans 12 stations :
Une canicule, ou vague de chaleur, est un phénomène météorologique de températures de l’air anormalement fortes, diurnes et nocturnes, se prolongeant de quelques jours à quelques semaines, dans une zone relativement.
Elle survient avec un réchauffement très important de l’air, ou avec une invasion d’air très chaud (exemple en Europe : le sirocco en provenance du Sahara), qui provoque notamment une baisse significative de l’amplitude thermique entre le jour et la nuit, la chaleur s’accumulant plus vite qu’elle ne s’évacue par convection ou rayonnement. Pour qu’une telle vague de chaleur soit qualifiée de canicule, il faut qu’elle égale ou dépasse certains seuils en intensité et en durée (par exemple au moins 72 heures, soit 3 jours, de suite).
Elle peut être accompagnée d’un niveau d’humidité élevé, ce qui accroît la sensation de chaleur. Elle favorise aussi la pollution de l’air en augmentant le taux de particules en suspension, le risque d’incendie de forêt et la présence d’ozone troposphérique et d’oxydes d’azote, sources de pollution photochimique. Cette pollution peut être exacerbée en ville à cause des îlots de chaleur urbaine.
Cent seize scientifiques ont conclu dans une étude publiée par l’Union américaine de géophysique que la canicule de 2016 (la plus chaude jamais enregistrée jusqu’alors) a « uniquement été rendue possible par un important réchauffement anthropique », résultant de l’intervention humaine, « à l’échelle d’un siècle »
Surmortalité
L’été caniculaire de 2003 a surtout eu des effets urbains, entraînant une surmortalité de 15 000 personnes en France29, soit un accroissement de la mortalité de plus de 30 % (la mortalité moyenne en France étant de 1 400 décès par jour). L’impréparation du pays et la désorganisation du mois d’août ont transformé cet événement climatique exceptionnel en catastrophe sanitaire majeure.