Après les aménagements contestés par la population sur le site de Chanterelle, les travaux hors des clous mènent la vie dure aux riverains. L’élu municipal PCF monte au créneau.
Dernier poumon vert du 1er arrondissement marseillais, l’îlot chanterelle, voué à de nouvelles constructions menées par Eiffage Immobilier, continue à faire des remous. Déjà contesté par la population riveraine, le projet qui prévoit commerces, résidence étudiante, logements et crèche, a oublié l’école publique, qui était le premier des vœux des religieuses qui avaient fait don du site à la Ville, mais en plus, les travaux de décaissement de la colline, débordant des horaires réglementaires, emboucanent sérieusement les riverains.
La Marseillaise. Vous avez envoyé une lettre à Eiffage et au Maire pour leur demander une amélioration de la tenue du chantier. Quelles sont les motifs de plaintes ?
Christian Pellicani. J’ai souhaité attirer l’attention des responsables sur les nuisances qu’engendre le chantier auprès des riverains qui m’ont interpellé. Le travaux débutent avant 7 heures et ne connaissent pas de pause méridienne. Le niveau sonore et les grandes quantités de poussières rendent la vie des riverains et commerçants alentour insupportable. J’ai donc demandé au directeur d’Eiffage de prendre les mesures nécessaires afin d’atténuer ces nuisances : arrosage du terrain, horaires humainement acceptables et conformes à la législation. J’ai également envoyé cette lettre en copie au Maire puisqu’il a les compétences de police pour faire respecter la réglementation.
La Marseillaise. Ce projet ne fait pas l’unanimité et vous l’avez combattu. Pourquoi ?
Christian Pellicani. C’est une bagarre vieille de 15 ans. Sur ce dossier, la droite, qui voyait au départ un bel hôtel, avait finalement pris l’engagement de ne rien faire. Puis elle a renié cet engagement et a déterré le projet aux dernières municipales. Au fond, les élus de la majorité veulent juste accélérer le départ des plus pauvres en nivelant par le prix… comme sur les plages.
La Marseillaise. Un recours avait été tenté mais n’a pas abouti…
Christian Pellicani. On avait en effet fait un recours en annulation. Mais nous avons perdu sur le fond. Les arbres centenaires ont donc été rasés. Mais nous persistons sur la question de la création d’une école publique, un besoin criant pour ce quartier. Ce n’est pas une revanche, c’est juste que je suis un élu sérieux et je vais donc au bout de ma démarche. Le dossier n’est pas clos et je vérifierai que tous les équipements publics y soient bien réalisés.
Propos recueilli par La Marseillaise, le 3 août 2015