A l’occasion de la discussion au Sénat sur la loi sur la transition énergétique, un sénateur UMP a présenté et fait adopter par la majorité de droite au Sénat, avec le soutien de la ministre de l’Environnement, un amendement qui légalise à nouveau les coupures d’eau pour les familles.
Ce retour en arrière va dans le sens des souhaits des multinationales de l’eau qui s’enrichissent outrageusement sur le dos des familles et souhaitent avoir ce moyen de chantage à leur disposition. Mais dans leur égoïsme de financiers, elles ignorent la détresse de larges pans de la population victimes de la crise, du chômage.
Pourtant la loi sur l’eau de 2006 et la loi Brottes de 2013 affirmaient ce droit à l’eau, même de façon imparfaite. L’ONU en a même fait un des droits universels de l’homme.
Les sénateurs et sénatrices communistes se sont opposés à cet amendement et ont fait savoir qu’ils déposeront, en Commission mixte paritaire un amendement afin de rétablir dans la loi l’interdiction des coupures et qu’ils continueraient à porter ce principe chaque fois que cela serait nécessaire.
Le mouvement de protestation dans le pays est tel que Ségolène Royal a rétropédalé et annoncé qu’elle soutiendrait un retour au texte initial dans le cadre de la prochaine commission mixte paritaire.
C’est une victoire pour toutes celles et ceux qui luttent pour le droit à l’eau.
Les communistes réaffirment l’exigence du droit à un égal accès à l’eau pour toutes et tous, la création d’un service public décentralisé de l’eau et la mise en œuvre de mesures concrètes d’aide aux familles en difficulté afin que le prix de l’eau ne dépasse pas 3% du revenu comme le recommande l’ONU.