L’illusion d’optique de mai n’a pas tenu la rampe. Les statistiques du chômage sont reparties à la hausse en juin. 14 900 nouveaux inscrits en métropole, soit un nouveau record à 3,279 millions, selon les chiffres publiés par le ministère du Travail.
Et pour cause, les déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) chutent de 6,5 % en juin, confirmant la diminution sur un an de 5,8 % et la tendance baissière sur les deux dernières années. L’emploi privé a diminué de 0,2 % au premier trimestre 2013 (-0,7 % sur un an). Le tout, dans un contexte de hausse massive du nombre des procédures collectives et liquidations judiciaires dans l’ensemble du secteur privé (+5,4 % et +11,2% sur un an).
Voilà un cocktail amer pour les salariés, qui n’augure en rien la perspective d’une inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année, ni même d’une quelconque reprise de l’activité.
C’est pourquoi, le volontarisme du gouvernement en matière de formation, apparaît davantage comme la volonté de masquer la réalité du sous-emploi en France, que celle de s’attaquer réellement au chômage.
Aucune des mesures annoncées par le gouvernement depuis 1 an (Crédit compétitivité, ANI, BPI..) ne permet de redynamiser l’emploi et les embauches.
En réalité, ces chiffres dramatiques de l’emploi et du chômage illustrent l’échec des politiques d’austérité, de baisse de la dépense publique et sociale, et de réduction du coût du travail menée depuis 18 mois par le gouvernement.