Le tableau de la pauvreté en France en 2009, déjà alarmant, que dresse l’Insee, est bien « en dessous » de la réalité de 2011, la situation s’étant depuis « considérablement aggravée », a estimé le président du Secours populaire français, Julien Lauprêtre. Selon l’étude publiée mardi par l’Institut de la statistique, 13,5 % de la population de France métropolitaine étaient considérés comme pauvre, c’est-à-dire vivant avec moins de 954 euros par mois, contre 13 % en 2008. Il y avait ainsi en France 8,2 millions de « pauvres » en 2009, contre 7,8 millions l’année précédente.
C’est l’échec de l’engagement du président (Nicolas Sarkozy) annoncé à grand fracas « de faire reculer la pauvreté d’un tiers au cours du quinquennat », lors de la campagne présidentielle de 2007.
La définition de la pauvreté :
Un individu est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil habituellement utilisé était de 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil à 60 % qui est désormais le plus fréquemment publié. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.
Définir la pauvreté est toujours une construction statistique. L’écart entre les seuils de 50 et 60 % le montre bien : le taux de pauvreté va presque du simple au double selon que l’on utilise la première ou la seconde définition.