Allongement de la durée de cotisation : « un appel aux vieilles lunes libérales »
Au moment même où les manifestants battaient massivement le pavé contre le projet de loi de sécurisation de l’emploi et l’accord CFDT-Medef, le gouvernement donnait le top départ d’une nouvelle réforme des retraites pour 2013.
Malheureusement, rien de positif ne semble sortir de la lettre de mission donnée par le gouvernement à la commission pour l’avenir des retraites installée le 27 février dernier.
Les « différents leviers susceptibles de consolider notre système de retraite par répartition » envisagés par le gouvernement ne changent pas la logique des réformes antérieures, celles-là même qui n’ont pas permis de résorber les fameux déficits de la branche vieillesse.
C’est aux vieilles lunes libérales que le gouvernement compte faire appel en priorité en remettant sur la table l’allongement à 62 ans de la durée de cotisation et la désindexation des pensions des retraités. Une fois de plus, ce sont les retraités qui paieront.
Nous sommes loin des besoins des retraités et loin d’une réponse adaptée aux défis du vieillissement de la population. Le déficit de la branche vieillesse ne s’explique pas normal »>par un excès de dépenses mais par un manque à gagner considérable de recettes. Pour assurer un financement pérenne et suffisant au financement des retraites, c’est d’une véritable politique de développement de l’emploi et des salaires dont le pays a besoin.
Le PCF propose de :
- Supprimer des exonérations de cotisations sociales patronales et d’en réorienter les compensations vers un fond public national pour l’emploi et la formation.
- Moduler les cotisations sociales patronales en fonction de la politique d’emploi et de salaire de l’entreprise.
- Créer une cotisation sociale additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques.