Marseille, le 03 février 2016
DECLARATION DE JEAN MARC COPPOLA
CONSEILLER MUNICIPAL DU 8E SECTEUR, ANCIEN VICE PRESIDENT A LA REGION PACA
ELU FRONT DE GAUCHE de Marseille
« ECOLES MARSEILLAISES : ETAT D’URGENCE !
Besoin d’un Plan Pluriannuel d’Investissement.
L’insalubrité de certaines écoles marseillaises se retrouve, aujourd’hui, sur la place publique nationale.
Tout le monde, ou presque, s’offusque de la gestion municipale des écoles. Certains se renvoient même la balle.
La Ministre de l’Education Nationale a l’air de découvrir le sujet depuis…l’automne
dernier et parle d’indignité de la République.
Pourtant, il ne se passe pas une semaine sans que Marseille ne voit la visite d’un ou plusieurs ministres.
La Municipalité, elle, se retrouve au pied du mur.
La médiatisation du sujet permettra t-elle de faire bouger la situation ? On peut en douter car l’austérité est la boussole des budgets de l’Etat et de la Commune.
Ainsi, en tant qu’ancien Vice-président aux lycées de la Région PACA, qui a investit 3,5 milliards d’euros en 18 ans dans 181 lycées contre 550 millions d’euros pour 444 écoles en 20 ans à Marseille, je me permets de rappeler quelques éléments :
1) La responsabilité des écoles est PARTAGEE entre l’Etat (Education Nationale) et la Commune. Aussi devant de tels problèmes aussi graves, voire dangereux, c’est ensemble qu’ils doivent les résoudre et dans l’urgence.
2) La part des investissements de la Ville dans les écoles est beaucoup trop faible (31 millions d’euros sur un budget d’investissement de 550 millions d’euros, soit à peine 5,6%) et les orientations budgétaires 2016, examinées au Conseil municipal du 8 février prochain, confirmeront cette insuffisance.
3) L’Etat est aussi responsable de la situation par la baisse des dotations, aux Collectivités locales donc à Marseille, qu’il impose depuis des années et encore pour des années. Sans parler des rythmes scolaires, là aussi imposés aux communes et dont le financement n’est pas entièrement compensé par l’Etat.
Nous voilà donc avec un sujet de plus, pour lequel l’EGALITE de la République est bafouée.
Egalité bafouée au plan national entre les communes, égalité bafouée dans Marseille, puisque les écoles insalubres sont concentrées dans le nord et le centre de la ville.
En conclusion, l’Etat doit apporter d’urgence une dotation spécifique de rattrapage pour des investissements dans des travaux de remise aux normes des écoles concernées et au-delà des écoles médiatisées.
La municipalité doit prioriser et accroître ses investissements dans les écoles publiques plutôt que d’investir dans des projets luxueux
et inutiles tel qu’un Casino.
Les élu(e)s Front de Gauche réclament depuis des années un plan prévisionnel d’investissement conséquent pour les écoles.
Il est temps, enfin, de l’élaborer ! »