Avec la nomination d’Édouard Philippe, député-maire Les Républicains du Havre, comme Premier ministre, la présidence Macron prend sa véritable tournure : ni de gauche, ni de gauche.
Le tintamarre sur le renouveau cache de vieilles recettes du libéralisme. Chacun sait donc maintenant à quoi s’en tenir : la majorité parlementaire que le Président réclame aux français lors des élections législatives serait faite pour donner au gouvernement les mains libres et engager dès l’été le laminage du Code du travail, des dépenses et des services publics, des budgets des collectivités locales. Les travailleurs ont tout à perdre à donner ce blanc seing au nouveau gouvernement. Ils ont au contraire besoin du plus grand nombre possible de députés issus des forces de gauche qui refusent la dérive libérale et autoritaire, et parmi eux de beaucoup de députés communistes et Front de gauche pour rendre les batailles à venir au Parlement et les nouvelles politiques solides et durables