Le Président de la République a annoncé mercredi 11 octobre à Rungis, une série de propositions destinée au monde agricole et agroalimentaire.
L’ambition est juste d’instaurer une police des prix entre les producteurs, transformateurs et distributeurs notamment. A y regarder de plus près, Emmanuel Macron a en quelque sorte annoncé du libéralisme par ordonnance, lors de ce point d’étape des États Généraux de l’alimentation.
En effet, derrière ses propos « d’arrêter les productions qui ne marchent pas… ne s’inscrivant pas dans la concurrence internationale, de conditionner les aides à la taille des organisations de producteurs, de restructuration, de produire plus… », le président actualise les vieilles recettes libérales qui ont conduit un agriculteur sur trois à vivre avec moins de 350 euros par mois, ainsi que la disparition d’une ferme toutes les cinq minutes jusqu’au suicide agricole tout les deux jours.
Pour promouvoir une agriculture durable, le PCF propose un autre paradigme alimentaire construit avec les paysans et la société :
-L’instauration d’un moratoire immédiat, financier, fiscal de l’agriculture française pour permettre aux exploitations de retrouver leurs équilibres économiques.
-La création d’un fond de soutien à l’agriculture paysanne et ses filières relocalisées, courtes, de proximité et biologiques,
-La promotion d’une nouvelle politique agricole et alimentaire (PAC) en Europe, qui réponde en priorité aux besoins des citoyens, débarrassée des accords de libres échanges (CETA, Mercosur…) avec pour objectif la souveraineté alimentaire des peuples et la transition écologique.
Les propositions de loi portées par les parlementaires communistes en faveur d’un encadrement des marges et pratiques des transformateurs et la grande distribution sont à disposition du Chef de l’État et du parlement pour avoir le courage d’affronter la rémunération du travail paysan.