Un an presque jour pour jour après avoir fait campagne pour la présidentielle dans la préfecture de Moselle, Jean-Luc Mélenchon est revenu, aux côtés du numéro un communiste Pierre Laurent, y lancer la campagne du Front de gauche contre l’austérité. Rien ne manquait : l’air entêtant de On lâche rien de HK et les Saltimbanks, les drapeaux nombreux du PCF et la cravate rouge du député européen.
« Nous voulons non seulement rassembler à gauche, mais aussi au-delà des forces politiques, en particulier ces centaines de milliers de syndicalistes acteurs du mouvement social qui aujourd’hui se battent mais attendent une autre perspective », a prévenu Christian Picquet (Gauche unitaire), lors d’une conférence de presse à Paris la semaine dernière. Sans attendre, le Front de gauche est donc passé aux travaux pratiques. À l’instar du Front des luttes, qui lui a permis lors de la campagne électorale de nombreux échanges avec les salariés mobilisés, le mouvement a décidé de donner la parole ce soir à des travailleurs et syndicalistes en pleine bataille chez ArcelorMittal, Sanofi ou encore Virgin, avant les interventions de plusieurs de ses membres, dont l’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.