René Bérenger, né à Bourg-lès-Valence (Drôme) le et mort au château d’Alincourt (Oise) le , est un avocat, magistrat, criminaliste et homme politique français.
Avocat général à Lyon en 1870, il démissionne pour s’engager comme volontaire lorsque la guerre éclate. Il est décoré de la Légion d’honneur pour fait de guerre1. Il est ministre des Travaux publics du au dans le gouvernement Jules Dufaure, puis sénateur inamovible.
Bérenger succède à l’Académie des sciences morales et politiques au juriste Charles Lucas en 1890. Il œuvre à la modernisation de la politique pénale : les lois de 1885 et 1891 qui portent son nom introduisent, respectivement, la libération conditionnelle et le sursis2. Elles aggravent aussi les peines pour les récidivistes. Il était en parallèle président de la Société générale pour le patronage des libérés3.
Il dirige également une campagne sévère pour le respect des bonnes mœurs, qui lui vaut le sobriquet de « Père la Pudeur ». Il rédige, en 1907 et 1908, plusieurs projets de loi portant sur la réglementation de la prostitution, notamment celle des mineures, et se prononce pour l’abolition de la réglementation de la prostitution, considérée comme un facteur d’acceptation d’une pratique qu’il décrit comme « le fléau des foyers ».