Biographie de Silvio Berlusconi : Berlusconi Silvio
La déroute du parti de Silvio Berlusconi aux élections municipales et régionales semble sonner le glas du pouvoir sans partage du « Cavaliere » qui se vantait récemment encore, contre vents et marées, de son invincibilité.
Le Peuple de la liberté (PDL), le parti du président du Conseil, a perdu son fief de Milan, qu’il contrôlait depuis 1993, et la formation anti-corruption Italie des Valeurs s’est imposée à Naples, que Silvio Berlusconi espérait mettre dans son escarcelle.
Plusieurs autres villes sont tombées aux mains du centre gauche.
Et au plan national, les effets du scrutin seront inévitables puisque la gauche s’empare de nombreuses villes du nord au sud de l’Italie : Naples, Cagliari, Trieste, Novare, Arcore… Mais c’est, bien sûr, la victoire de l’avocat de l’opposition, Giuliano Pisapia, à Milan qui représente l’échec le plus cuisant pour Silvio Berlusconi.
Milan, fief historique et politique de Berlusconi
Milan est, outre sa ville natale, la ville qui lui a permis de devenir un richissime entrepreneur dans le bâtiment. C’est aussi celle où il a ensuite lancé son mouvement « Forza Italia » en 1994. Le mouvement est devenu, en l’espace de 17 ans, un parti politique, « Le Peuple de la Liberté », la première force italienne.
Mais, il ne suffit pas d’être à la tête du premier parti pour gouverner. D’ailleurs, Milan n’est pas que le fief historique de Silvio Berlusconi, mais aussi une ville clé pour la Ligue du Nord, qui serait en ce moment au bord de la rupture avec les berlusconiens. La victoire d’un ancien communiste à Milan et l’inattendu triomphe à Naples, troisième ville du pays, de l’ex-magistrat Luigi de Magistris vont donc modifier les équilibres politiques nationaux.