Echanges passionnés et passionnants la rencontre a permis de rendre compréhensible l’enjeu du projet ITER en tant que laboratoire de recherche : spécial par la taille et la durée nécessaire pour essayer de trouver les moyens de produire de l’énergie à partir de la fission d’atomes.
Le volet social du chantier a été développer par un syndicaliste de l’Union Locale CGT des Alpes de Haute Provence qui mène des actions au quotidien contre les atteintes aux droits des salariés sur ce chantier international. Une physicienne du CEA de Cadarache a rendu accessible les principes de fonctionnement du TOKAMAK qui sera assemblé sur le site de Cadarache.
Les questions de démocratie et de l’implication des citoyens sur ces projets sont venues en apportant en même temps des réponses sur l’utilité de telles recherches dont l’issue reste hypothétique.
– Quelques informations sur le projet- (QcM reviendra sur des aspects de la rencontre à l’occasion d’autres articles).
ITER : le plus grand tokamak au monde
Le programme ITER utilise un concept de confinement magnétique appelé « tokamak », qui consiste à enfermer le plasma dans une chambre à vide en forme d’anneau. Le combustible, un mélange de deutérium et de tritium (deux isotopes de l’hydrogène), est chauffé à des températures supérieures à 150 millions de degrés Celsius afin d’obtenir un plasma chaud. De puissants champs magnétiques maintiennent le plasma à distance des parois. Ces champs sont générés par des bobines supraconductrices installées autour de la chambre et par un courant électrique qui circule dans le plasma
Le centre d’études de Cadarache est l’un des plus importants centres de recherche et développement sur l’énergie nucléaire en Europe. Il comprend 21 installations nucléaires de base et emploie en moyenne 4 500 personnes1 dont 2100 agents du CEA. Le reste de l’effectif est constitué d’agents de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), de différentes filiales d’AREVA (AREVA NC et AREVA TA), du personnel d’ITER et de celui des divers sous-traitants. En outre, le CEA reçoit environ 9000 visiteurs par an ainsi que 450 stagiaires universitaires et scolaires.
Cadarache est situé sur un site de 1 625 hectares (dont 867 clôturés) au confluent du Verdon et de la Durance, sur la commune de Saint-Paul-lès-Durance dans les Bouches-du-Rhône, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence, aux confins de trois autres départements (Alpes-de-Haute-Provence, Var et Vaucluse).
Les activités du centre du CEA/Cadarache sont réparties autour de plusieurs plates-formes de recherche et développement sur l’énergie nucléaire (fission et fusion) mais aussi sur les énergies alternatives (biomasse, hydrogène, solaire, etc.) et les études sur l’écophysiologie végétale et la microbiologie. Le budget du CEA Cadarache est de l’ordre de 400 millions d’euros annuels (hors masse salariale), majoritairement dépensés sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur