Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, s’est réjoui mardi, lors de son déplacement en Franche-Comté, de la « contamination idéologique » que le Front de gauche »provoque », après le discours de François Hollande au Bourget dimanche où le candidat socialiste a dénoncé le « monde de la finance ».
« On va frapper le capitalisme, on va frapper l’argent roi, (on dit ça depuis) des mois et des mois tout seuls », « maintenant il y en a de plus en plus » qui le disent, a déclaré le candidat du Front de gauche à la présidentielle à la presse à l’issue d’une réunion avec une centaine de sympathisants à Mandeure (Doubs), après une visite aux syndicalistes de Peugeot Scooters dont les emplois sont menacés. « Nous nous réjouissons de la contamination idéologique que nous provoquons autour de nous« , a-t-il ajouté, même s’il faut « voir ce qu’il y a derrière les mots« .
« A 7% (pour le Front de gauche dans les sondages, ndlr) le voilà (François Hollande) rendu en guerre contre la finance, alors vous imaginez à 15 ou 51% ce que ça va être, on va être obligé de la faire! », a souligné le candidat du Front de gauche qui a ironisé sur un Hollande ayant « inventé l’eau chaude » avec sa proposition sur la laïcité. « Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire« , veut croire l’eurodéputé, assurant que « cela élargit notre espace« .
« Ce qu’on dit paraît moins excessif », « quelque chose se dégèle et le Front de gauche franchit les paliers« , a-t-il encore dit, tout en relevant que le député de Corrèze n’a pas dit « un mot sur le rassemblement de la gauche ».
A ses côtés, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a jugé que le fait que « d’autres disent enfin guerre à la finance, ça ne peut que nous réjouir« , mais « maintenant il faut passer aux choses concrètes« . « La dynamique qu’on crée a des effets sur tout le paysage politique« , a-t-il assuré, soulignant qu’il ne fallait pas un simple « sabre de bois face à des gens qui y vont à la hache!«