Les sénateurs PS et communistes ont prévenu lundi 30 janvier, dans deux communiqués distincts, qu’ils s’opposeront à « la marche forcée » que le gouvernement entend « imposer » au Parlement pour faire passer les projets annoncés par Nicolas Sarkozy.
Le premier ministre, François Fillon, a annoncé que le Parlement devait voter d’ici à la fin de ses travaux, début mars, deux textes qui seront présentés le 8 février en conseil des ministres : un budget rectificatif, incluant en particulier la hausse de la TVA et la baisse des cotisations patronales, et une loi sur le logement. Il a également annoncé que les partenaires sociaux avaient deux mois pour s’accorder sur une nouvelle organisation du travail faute de quoi il déposera un projet de loi.
UN « COUP DE FORCE » Pour la Présidente du groupe CRC
Dans un communiqué distinct, la présidente du groupe CRC (communiste), Nicole Borvo Cohen-Seat, a « alerté sur une dérive institutionnelle inédite : un président candidat tente d’utiliser le Parlement au seul profit de sa campagne électorale ». Nicolas Sarkozy « a en effet annoncé hier une série de dispositions de régression sociale qu’il estime de nature à renforcer son personnage de président hyperactif jusqu’au terme de son mandat », a-t-elle ajouté.
« Ces annonces seront soumises au Parlement dans l’extrême urgence en vue d’une adoption, à deux mois d’une échéance électorale, il s’agit bien d’une communication électorale », a protesté Mme Borvo. « L’augmentation de la TVA sociale et les exonérations massives de cotisations patronales, mesures phares d’une politique antisociale, ne peuvent être adoptées à la hussarde » et les sénateurs communistes s’opposeront à « ce coup de force », a-t-elle averti.