La COP 21 s’était conclue sans engagements contraignants pour les états. Les COP 22 et 23 se sont révélées être de vrais fiasco. Le 2 Août l’humanité avait consommé l’ensemble des ressources renouvelables et nous sommes toujours sur une trajectoire qui nous mène à un réchauffement de 3°C. Les aides financières aux énergies fossiles sont toujours deux fois plus importantes que pour celles des énergies renouvelables.
Que la France tente de relancer la lutte pour le climat est une bonne chose mais ce sommet sera-t-il autre chose que de l’affichage pour se donner bonne conscience? On est en droit de s’interroger. Déjà, il est acté que les états s’effacent devant les acteurs privés et la « finance verte »…
Pourtant les questions sont pressantes, elles demandent des réponses urgentes :
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Les pays riches vont-ils enfin contribuer au Fonds vert de solidarité internationale à la hauteur de leur responsabilités de principaux pollueurs ?
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En France, le réseau ferré restera t-il le parent pauvre et mal entretenu favorisant le fret par un camionnage polluant ?
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les ENR (éolien et photovoltaïque) resteront-ils une niche à profit grâce aux taxes versées par les usagers (CSPE) ?
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Un mix énergétique peu carboné sera-t-il maintenu grâce au nucléaire ?
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Qui doit financé l’isolation des logements quand la diminution des APL doit être compensée par les sociétés HLM ?
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Va-t-on autoriser l’exploitation aurifère en Guyane au détriment des forêts primaires et continuer à réduire les moyens de l’ONF pour l’entretien de la forêt en France même ?
Sans illusions sur des financiers qui ne rechercheront que le profit, nous attendons de juger sir pièce les annonces du président de la République pour voir s’il se convertit vraiment à la défense de la planète.