Reportage QcM : Les Amis de la Commune (1871) ont invité, dans le respect des règles sanitaires, ses responsables et les Libres Penseurs à honoré la mémoire de Gaston CREMIEUX en cette veille du 150e anniversaire de de la Commune et de l’exécution de Gaston CREMIEUX dans les jardins du Pharo.
Gaston Crémieux, né Louis, Gaston, Isaac Crémieux, le 22 juin 1836Note 1 à Nîmes et mort le 30 novembre 1871 à Marseille, est un avocat, journaliste et écrivain français. Il est fusillé en raison de sa participation à la Commune de Marseille lors de la répression versaillaise.
Jeune militant radical, il s’illustre dans la défense des pauvres gens et fonde plusieurs associations d’entraide et d’éducation dans le cadre de la loge maçonnique Des amis choisis. En 1869, il soutient Gambetta à la députation. Parallèlement, il commence à publier quelques poèmes. Son évolution politique le conduit à se rapprocher des républicains les plus ardents. Il dirige avec Alphonse Esquiros et André Bastelica la ligue du Midi, jouant un rôle d’intermédiaire avec le gouvernement provisoire de Tours, où siège notamment le député homonyme Adolphe CrémieuxNote 2.
En 1871, il soutient Garibaldi, élu mais ne pouvant siéger, lors des premières journées parlementaires de 1871. Au mois de mars de la même année, il prend la tête de la seconde Commune de Marseille avec le journaliste Clovis Hugues et les futurs députés Émile Bouchet et Maurice Rouvier. Il s’y comporte de façon modérée, tentant de faire régner la clémence et le respect de la légalité. Cette insurrection se veut à la fois un soutien à la Commune de Paris et l’affirmation d’une volonté politique régionale indépendante de la capitale. Réprimée dans le sang par le général Henri Espivent de la Villesboisnet, l’insurrection dure quinze jours. Enfermé au fort Saint-Nicolas, puis à la prison Saint-Pierre, Gaston Crémieux est jugé en juin et condamné à mort par un tribunal militaire.
La grâce lui est refusée par la commission des grâces.
Pendant ces trois mois de prison, il écrit une pièce de théâtre consacrée à la mémoire de Maximilien de Robespierre, quelques poèmes et des récits de prison, qu’il fait remettre à son épouse par le rabbin de Marseille. Gaston Crémieux est fusillé dans les jardins du Pharo le 30 novembre suivant.
Il meurt à trente-cinq ans en ordonnant lui-même son exécution, et en criant « Vive la République ! ». Célébré par Victor Hugo, Louise Michel1 et Jean Jaurès2, son souvenir demeure vivace3.