À quelques centaines de mètres du château de Versailles, les militants communistes avaient rendez-vous devant la mairie pour protester contre la venue d’Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en Congrès. Bonnet phrygien vissé sur la tête, cocarde tricolore épinglée sur leur vêtement, ils étaient plus d’une centaine à avoir fait le déplacement.
«Nous sommes le Tiers-Etat», expliquait fièrement Nicole Pradier. «Nous sommes venus protester contre le coup de communication du président», s’exclamait un militant des Jeunes Communistes. «Macron joue le rapprochement avec les parlementaires, alors qu’il va saper leur travail et diminuer le rôle du Parlement», a-t-il ajouté, en référence à la diminution du nombre de parlementaires voulue par Emmanuel Macron.
Les militants étaient accompagnés des ténors du parti, comme André Chassaigne, Pierre Laurent ou encore Marie-George Buffet. «Ça commence par une prise de parole à laquelle personne ne pourra répondre. On franchit une étape supplémentaire dans la monarchie présidentielle», a dénoncé la députée de Seine -Saint-Denis. Protester contre «l’usage des ordonnances», notamment pour la loi Travail, et «la politique du fait accompli», tel était également le credo de Pierre Laurent. Devant les militants, le sénateur de Paris dénonce cette «capolarisation de la République» menée par Emmanuel Macron et dévoile ses craintes sur la réforme du Travail, «que les députés ne pourront amender» .