Pour la première fois l’État français, représenté par le ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, a commémoré à Marseille la rafle de janvier 1943 au cours de laquelle près de 2000 personnes furent déportées vers les camps de concentration.
M. Arif a estimé qu’il était indispensable de venir commémorer cet évènement de la seconde guerre mondiale. « La République se grandit chaque fois qu’elle regarde son histoire avec vérité, qu’elle regarde son histoire telle qu’elle a été, et non pas telle qu’on aurait pu la souhaiter ».
Le 3 janvier 1943 plusieurs soldats allemands trouvent la mort dans une série d’actions menée par la résistance. Le 14 janvier le général Karl Oberg, chef de la gestapo déclare » Marseille est un repaire de bandits internationaux. Cette ville est le chancre de l’Europe et l’Europe ne pourra pas vivre tant que Marseille ne sera pas épurée, les attentats du 3 janvier où des soldats du Grand Reich ont trouvé la mort en sont la preuve. C’est pourquoi l’autorité allemande veut nettoyer de tous les indésirables les vieux quartiers et les détruire par la mine et le feu »
Prétexte pour poursuivre la solution finale pour éliminer les Juifs, pour d’autre un aubaine urbaine au travers de la destruction des quartiers du Panier et du Vieux Port : La partie située entre la rue Caisserie et le Vieux-Port est finalement détruite par décision des Allemands : ses ruelles sombres et pleine de recoins constituant un refuge pour les Résistants. Entre le 22 et le 24 janvier 1943, 30 000 habitants sont expulsés, plusieurs milliers de personnes sont arrêtées et envoyées dans les camps de concentration. Puis, maison par maison, les 1 500 immeubles sont dynamités, laissant un champ de ruines à l’exception de l’hôtel Echevin de Cabre, construit en 1535, la plus vieille demeure de la ville.