Jean-Luc Melenchon, à son arrivée, vendredi soir, en gare de Nantes.
« C’est une terrible déroute pour le gouvernement et le président de la République », a estimé Jean-Luc Mélenchon, vendredi soir à son arrivée à Nantes, où il doit tenir ce samedi son premier grand meeting de campagne.
« La guerre de la finance est déclarée contre la France et donc contre l’Europe. Maintenant, Il faut rendre les coups, en aucun cas céder à la pression que vont exercer sur nous les milieux de la finance », a-t-il lancé, à la sortie de la gare.
Pour un emprunt forcé sur les banques
« On a vu ce que cela donne avec le cas de la Grèce : c’est un sacrifice sans fin ». Concrètement, « la BCE doit prêter directement à notre pays, au tarif auquel elle prête aux banques, c’est-à-dire 1 %, de manière à desserrer l’étau ». Si ce n’est pas le cas, le candidat à l’élection présidentielle propose « un emprunt forcé sur les banques » afin de financer les prochains titres de la dette.
Suspendre les paiements à l’Union Européene
« La BCE a prêté une masse immense d’argent à un taux très faible à ces banques pour qu’elles se refinancent. Le moment est venu pour cet argent de revenir au service des Français. Les banques prêteront de grès ou de force ». Enfin, le représentant du Front de gauche a proposé de suspendre les paiements à l’Union Européene. « Je rappelle que la France donne tous les ans cinq milliards de plus qu’elle ne reçoit ».
Cette dégradation de la note de la France, estime le candidat, « va changer le sens » de l’élection présidentielle. « Vous aurez deux camps, celui de ceux qui sont d’accord pour céder, payer la dette, baisser le front, s’incliner, demander pardon aux agences et à la finance internationale, et ceux qui refusent. »