Dans un prochain article QcM présentera les Fonds Éthiques qui existent et comment pourrai se gérer un Fond au service des entreprises autogérées.
Édito :
Nous devons poursuivre le soutien aux salariés de ces deux entreprises du département qui du point de vue industriel garde un fort potentiel économique dont les salariés en ont fait la démonstration au travers d’études économiques réalisées par leur Comité d’établissement.
Notre groupe à Marseille se heurte soit au mépris ou l’intransigeance de JC Gaudin et sa majorité qui se défaussent sur la fatalité du marché quant ils ne tapent pas sur les salariés et leurs organisations syndicales.
Sur Net Cacao, la droite Marseillaise a fait, mine, un temps, de les soutenir comme la corde soutien le pendu.
Dans ce département, le Conseil Général et la Région avec les élus des communes de l’Agglo d’Aubagne apportent une aide et soutiennent ces projets industriels mais rencontrent des limites dans l’application des compétences qui permettent encore l’intervention financière et politique d’une collectivité.
Alors, Que faire ! En dehors de ce soutien aux actions ?
Chercher un énième repreneur qui le moment venue poursuivra le dépeçage des restes de l’entreprise ?
Accompagner un plan social de plus qui va renforcer le chômage et la précarité ?
Au final tourner une page de plus dans la liquidation des industries du département.
Ou, devenir tous ensemble entrepreneur social !
Alors Comment ?
En allant sur le terrain de l’histoire et de l’Innovation sociale par la création d’un Fond d’Investissement Populaire et Citoyen adossé à des collectivités locales pour mixer : épargne populaire et financements publics afin d’apporter l’argent nécessaire à la création d’entités économiques autonomes des marchés financiers et des investisseur boursiers.
Un Fond, transparent dans sa gestion, apportant une aide sur le terrain juridique, financier et technique aux projets des salariés.
Un Fond de développement de l’emploi productif, moderne, maitrisant les rejets industriels solides, gazeux et liquides.
Pour y parvenir il nous faut réinvestir les concepts d’économie sociale en redonnant des lettres de noblesse aux statuts de SCOP, de SCIC* ou d’union d’économie Sociale.
Cette approche n’est en aucune manière un échappatoire aux formes d’actions syndicales et politiques en cours pour préserver les outils industriels et les droits des salariés.
Mais une piste à défricher sur la base des expériences de notre histoire comme les réquisitions de 1944, celles en cours dans des pays comme l’Argentine ou tout simplement la force des mouvements mutualistes et de la Coopération Agricole en France.
Pas de faux procès, ni de querelles, chacune des expériences a montré ses limites et les dérives vers l’intégration de leurs systèmes de gestion par l’économie Libérale. Les banques Mutualistes ont pour la plus part perdu l’éthique de leur fondation.
Pour autant chaque fois que l’on met en place un espace de résistance c’est autant de capitalisme qui recule.
Si l’idée est mauvaise ou ridicule , elle aura seulement fait rigoler ou perdre du temps aux lecteurs.
Mais si le pari de mettre en place une dynamique : luttes sociales et entrepreneuriat social apparaît comme un élément constitutif d’une alternative au système capitaliste, alors il faut ne pas s’en priver et rapidement jeter les bases des fondations de ces outils juridiques, financiers et techniques d’un nouveau développent.
Cette révolution dans l’approche des sorties de conflits nécessite la participation des syndicats, des associations, des élus et de leurs formations politiques afin de constituer les bases de fonctionnalité du FOND.
Ne perdons pas plus de temps avant que les libéraux ou sociaux libéraux entravent encore plus par des textes réglementaires les marges des collectivités et celles des citoyens à s’organiser librement pour administrer leur outils de service, de production industriel ou agricole.
Reste la réponse à la question : Qui en prend l’initiative pour lancer un Mouvement à Vocation Economique Majoritaire ?
Les salariés en lutte dans ces deux entreprises auraient la légitimité de proposer la pose de la première Pierre de ce Fond d’Investissement Populaire et Citoyen.
Passons de l’intention aux actes !
L’alternative en 2012 passera aussi par les réponses à ces questions !
Christian Pellicani
Conseiller Municipal de Marseille
* SCIC : Société Coopérative d’Intérêt Collectif
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