Le 9 mars 2016, la proposition de loi « visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation » de la députée Brigitte Allain, n’a pas été votée au Sénat. Le texte, pourtant adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale, obligeait à introduire 40% de produits locaux et 20% de produits bio dans la restauration collective publique (écoles, maisons de retraite, hôpitaux,..). 188 sénateurs ont voté contre, 149 ont voté pour (6 sénateurs n’ont pas pris part aux votes et 5 se sont abstenus).
Une décision incompréhensible alors même que 76% des Français souhaitent l’introduction de produits bio en restauration collective (sondage IFOP effectué en janvier 2016) ! D’autant plus que, selon les derniers chiffres de l’Agence bio, les ventes de produits biologiques ont connu une hausse de 14,7% en 2015. Les surfaces en bio ont également bondi de 23,1% en France en 2015, atteignant 1 375 328 hectares.
Pour dénoncer les sénateurs qui « ont préféré satisfaire les intérêts bien compris du lobby de l’agrochimie et de l’agroalimentaire qui sont souvent les mêmes ». Le front de Gauche a décidé de demander au sénateur Maire des pennes-Mirabeau des explications sur son vote. Alors Qu’entend ancien médecin il fait partie des 188 sénateurs « anti-bio » qui se sont opposés à l’introduction de 20% de bio en restauration collective publique.
« Les parents apprécieront à sa juste valeur le jeu de postures d’une majorité de sénateurs qui se traduit par un rejet d’un objectif qui aurait amené une nourriture de qualité, bio et locale dans l’assiette de leur enfant. A ce jour, la part de la bio en restauration collective ne représente que 2,7% des achats alimentaires, seuil que le sénateur Maire considèrent manifestement comme » globalement suffisant « ! ». « Le rejet, par les sénateurs, de ce seuil de 20 % d’aliments bio en restauration collective n’est finalement qu’un épiphénomène, le râle d’un monde qui se meurt. La démocratie réelle est en train de prendre le pas sur ces artifices et faux-semblants démocratiques. Avec la constance et la détermination de celles et ceux qui ont la certitude que le productivisme agricole vit ses dernières heures, que notre avenir mérite mieux que des antibiotiques, des fermes-usines, des pesticides, mal-être professionnel et malbouffe généralisée. Nous continuerons à nous engager sans faillir ni faiblir pour une planète vivable. N’hésitez pas à interpeller votre sénateur pour lui demander pourquoi une telle posture.