Le quotidien l’Humanité nous donne une autre version, moins angélique, du discours officiel sur les Parc nationaux.
Les Membre du G.I.P des calanque seraient bien inspirer de lire cet article et surtout d’exiger du gouvernement un renversement complet de sa politique en matière d’emplois publics notamment pour la gestion des espaces naturels.
Il y a de quoi être inquiet quant au moyens dont disposera le Futur parc national des calanques ??
Information à lire attentivement « Alors que vient de s’achever l’année de la biodiversité, les syndicats du ministère de l’Environnement dénoncent la réduction des moyens alloués à sa préservation dans le budget 2011.
Boycott de réunions, non-délivrance immédiate des permis de chasse… et une grande manifestation nationale organisée le 22 janvier. Le torchon brûle entre le gouvernement et l’intersyndicale CGT, SNE-FSU, CGC, Unsa et Solidaires des établissements publics chargés de la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Dans le collimateur des syndicats, la déclinaison maison de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Membre du secrétariat de la Fédération nationale de l’équipement et de l’environnement de la CGT, Francis Combrouze fait les comptes : «Le budget 2011 prévoit la suppression de 20 postes aux parcs nationaux de France, de 20 autres à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Pour 2012, c’est la promesse d’une nouvelle baisse de 5% des effectifs…» Le syndicaliste égrène les coupes sombres budgétaires qui s’abattent sur les fonctionnaires et les contractuels «au détriment de l’emploi, de leurs conditions de travail, mais aussi de leurs missions».
« Année 2010 : année de la biodiversité !» proclamait, il y a peu encore, le gouvernement à grands frais de campagnes publicitaires vantant son action. «RGPP ou biodiversité, il faut choisir !» répond Francis Combrouze, qui dénonce un «volontarisme environnemental de façade». D’un côté, «le gouvernement annonce la création de deux parcs nationaux ; de l’autre, il prévient par courrier, le 28 juillet 2010, les directeurs des neufs parcs préexistants qu’ils devront “redéployer et mutualiser” les moyens existants», raconte le syndicaliste.
L’année 2010 se sera aussi écoulée sans que l’Agence de la nature ne soit créée. «Selon les engagements du Grenelle, la pertinence de ce nouvel outil dévolu à la “biodiversité ordinaire”, c’est-à-dire la biodiversité qui ne fait pas l’objet d’un classement au rang d’“espaces remarquables” (parcs nationaux ou régionaux, réserves naturelles…), devait faire l’objet d’une mission d’information parlementaire. Trois ans plus tard, celle-ci n’a jamais été constituée et le projet est au point mort», constate Christophe Aubel, directeur technique de la ligue ROC.
La nouvelle ministre de l’Écologie et du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet, n’a pas encore fait part de ses intentions. Joint par l’Humanité, son cabinet n’a pas donné suite. En attendant, ONG et syndicats s’inquiètent tout autant d’un abandon de sa part du projet que d’une reprise à son compte des desseins de ses prédécesseurs, Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno. «Sous couvert de la création d’une agence de la nature, le ministère a tenté de mettre en œuvre la RGPP», explique Francis Combrouze. «Dans un premier temps, il a misé sur une fusion des établissements publics en charge de la biodiversité. Puis, devant le front commun des ONG et des syndicats, il a opté pour “un holding” chargé de chapeauter le tout», précise-t-il. Selon le syndicaliste, dans les deux cas, ces manœuvres n’avaient pour but principal que de réduire les moyens alloués au final à la biodiversité. «Un scénario inacceptable hier comme aujourd’hui. Créer une agence de la nature n’a de sens que si cela permet d’octroyer des moyens supplémentaires», prévient François Le Tourneux, directeur du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature, le réseau qui regroupe établissements publics et ONG qui œuvrent à la préservation de la biodiversité.
Pierre-Henri Lab
Journaliste à l’humanité. »