Pernes-les-Fontaines est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ses habitants sont appelés les Pernois.
Pernes-les-Fontaines possède plus de 40 fontaines publiques et environ le double de fontaines privées.
L’empreinte du passé gallo-romain de la ville est tout d’abord dans l’étymologie de son nom, celui d’un propriétaire de domaine, Paternus, que l’on trouva longtemps dans la désignation de la ville et de son emplacement. On a également retrouvé un dépôt de dolia d’époque augustéenne3.
La première citation de Pernes date de 994, le site est alors qualifié de Paternis villa. À l’époque, Pernes est un habitat de plaine, près d’une église. Durant le XIe siècle, Pernes transite de la plaine vers la butte de la rive gauche de la Nesque. Émerge alors un groupe de maisons fortifiées dont le nom devient Paternensis castri. Quelques siècles plus tard, Paternae devient Pernes et enfin, c’est le 18 mars 1936 que le nom définitif de « Pernes-les-Fontaines » est adopté.
Sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, Pernes devint la capitale du Comtat Venaissin de 1125 à 1320. En effet, quand ceux-ci redevinrent maîtres du Comtat, ils y affirmèrent leur autorité en y installant des représentants dans la cité de Pernes qui devint ainsi Capitale du Comtat Venaissin.
Aux XIIe et XIIIe siècles, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait le prieuré Saint-Barthélemy de Carausac4.
Un sceau aux armes a été retrouvé en 1993 sur la commune. Une face comporte la croix de Toulouse tandis que sur l’autre on peut distinguer très nettement le «VII» au milieu d’autres lettres et chiffres romains. Ce sceau de plomb aurait servi à sceller les actes des comtes de Toulouse. Par la suite, la fille de Raymond VII, Jeanne, devenue souveraine, allait donner un nouvel éclat à Pernes en épousant Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis.
Après les guerres de religion, Pernes fut frappée par plusieurs épidémies au cours des XVIe et XVIIe siècles. Certaines archives mentionnent par exemple 2 500 victimes en la seule année de 1580.
La peste noire
En 1720, la peste commence à remonter de Marseille à travers toute la Provence. La ville prend toutes les précautions possibles en participant, comme toutes les communes de la région, à la construction du «mur de la peste». Il s’agit d’une muraille en pierre sèche qui n’empêchera malheureusement pas le fléau de se répandre. Le mal contagieux commence alors à atteindre les campagnes. En réaction, on décide d’approvisionner la ville de manière à tenir le plus longtemps possible. Toutes les portes des remparts sont fermées sauf la porte Notre-Dame qui sera néanmoins solidement gardée. Enfin, on met en place des lieux de quarantaine tels que la «grange de l’Espérance». Grâce à toutes ces dispositions, le registre paroissial dénombre seulement 122 décès en 1721 alors que d’autres villes perdent quasiment le quart de leurs habitants.
L’épidémie prend fin en 1723 et, en remerciement à Saint-Roch, les Pernois restaurent la chapelle du saint patron des pestiférés. Aujourd’hui encore, la tradition du culte du saint se perpétue chaque année, le dimanche qui suit le 15 août.