Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, s’est étonné du rejet mardi par le tribunal de commerce de Rouen des deux dernières offres de reprise de la raffinerie Petroplus, estimant que ces « juges élus » devraient publier « eux aussi leur patrimoine » par soucis de « transparence ».
« Depuis des mois, les salariés ont prouvé leur très grande compétence et leur immense dévouement pour sauver leurs emplois et défendre l’industrie française », écrit l’eurodéputé dans un communiqué, en s’étonnant que « le tribunal de commerce de Rouen ait une nouvelle fois rejeté les offres de reprise ».
« Quel est donc ce tribunal qui préfère le chômage? Quel est donc ce tribunal qui valide la liquidation des positions française de raffinerie? », demande l’ancien ministre.
« Puisque ces juges sont élus, la transparence de leurs décisions nécessite qu’ils publient eux aussi leur patrimoine », proclame l’ancien candidat du Front de gauche à l’Elysée, pour qui « le système même des tribunaux de commerce doit être remis en cause ».
Les juges des tribunaux de commerce sont des dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs.
« Je m’oppose à cette justice corporative où aucun représentant des salariés ni aucun juge professionnel n’est présent », poursuit M. Mélenchon, en appelant l’Etat à « nationaliser le site sans plus attendre ».
Le rejet des offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), qui emploie 470 salariés, entraîne la cessation définitive d’activité, a confirmé la direction du groupe, en précisant que la procédure de licenciement collectif des salariés serait déclenchée « dans les jours prochains ».
Aucune des deux offres de reprise, celle du Panaméen NetOil, en lice depuis juillet 2012, et celle du Libyen Murzuq Oil, n’a été jugée assez solide par le tribunal de commerce.