Chères et chers amis, chères et chers camarades,
Je suis responsable d’une organisation syndicale interprofessionnelle sur les 3 arrondissements des quartiers sud, et, contrairement à ce que certains veulent croire, ce n’est pas forcément une démarche naturelle pour un syndicaliste de s’impliquer politiquement. Mais si, comme moi, de plus en plus de salariés et de militants syndicaux ont décidé de franchir le pas c’est parce que nous en avons marre que le capital nous explique à longueur de journée que les travailleurs ne doivent pas se mêler de politique, pendant que ses représentants n’hésitent pas à parader, toutes Rollex et fourrures déployées, dans les meeting et les conventions de droite et d’extrême droite.
Il y a aussi une autre raison à notre engagement. C’est qu’on en a marre qu’on nous explique que le Front National serait le partie des ouvriers. Cette extrême droite qui, le mois dernier a voté contre une motion qui demandait l’arrêt des négociations sur le grand marché transatlantique, ce grand marché qui veut organiser la mise en servitude de tous les salariés. Cette extrême droite qui n’a pas soutenu en octobre 2013 le vœu de soutien à la lutte des salariés des Moulins Maurel, comme elle n’avait pas soutenu l’étude de revitalisation industrielle du site de Fralib. Et nous n’oublierons jamais qu’il y a du sang entre eux et nous comme celui de notre camarade Clément Meric ou celui de nos camarades au Venezuela assassinés il y a 15 jours par les milices fascistes.
Pour notre part, nous avons choisi le parti de la vie et du progrès social. Celui des militants du Front de Gauche qui sont partout et inlassablement aux cotés des travailleurs qui luttent. Et il nous est apparu logique, maintenant, de porter avec eux le drapeaux du progrès social dans le combat politique.
Avec eux nous combattons le massacre industriel de notre ville et de notre département. Avec eux nous portons de vrais projets de reconquête de l’emploi. Oui ! Il faut réindustrialiser Marseille et notamment son port. Ensemble nous permettrons les investissements sur les infrastructures électriques et ferroviaires nécessaires à son développement. Ensemble, nous porterons jusqu’à concrétisation, en plus du soutien massif à la réparation navale, cette filière de déconstruction des navires si indispensable à plus d’un titre. Cela fera partie des grands projets publics qui devront donner la priorité à une embauche locale, comme le revendiquent déjà les salariés de Gardanne avec les organisations de privés d’emploi autour du chantier biomasse. Cela doit permettre d’imposer les clauses sociales qui éviteront les 14 niveaux des sous-traitance constatés sur le chantier du tram à Marseille. Et vous imaginer dans quelles conditions d’exploitation on travaille quand on est au 14e niveau. Cela doit permettre d’éviter les 5000 infractions au code du travail constatées sur le chantier du stade vélodrome avec une main d’œuvre à 80% importée par une sous-traitance sauvage. Enfin, le FG soutiendra tous les projets de SCOP où les salariés ont décidé de se réapproprier l’outil de travail, comme il soutiendra l’ensemble des Services Publics.
Ce combat pour l’emploi s’est concrétisé depuis le 18 janvier par une démarche commune de mobilisation sociale de 14 organisations syndicales politiques et associatives. Et c’est pour ce combat que, le 18 mars prochain, 5 jours avant le 1er tour, les travailleurs seront massivement en grève et manifesteront à l’appel de maintenant 17 organisations progressistes.
Alors vivent les travailleurs en lutte pour l’emploi et le progrès social. Et Vive le FRONT DE GAUCHE.