Par Gérard LANUX, La Marseillaise
Dans le conflit autour de la collecte des ordures ménagères que le président
de la Métropole Aix-Marseille Jean-Claude Gaudin, appelle à finir de manière musclée, il y a un paramètre que personne n’évoque. Celui de la responsabilité des donneurs d’ordre. Ceux qui négocient, au moment de la signature des contrats avec les sociétés à qui ils espèrent confier la responsabilité de cette tache essentielle qu’est la collecte des ordures dans la ville.
A qui la mission d’assurer l’hygiène et la santé des habitants de la
ville incombe. Comme aux sociétés à qui ils donnent leur crédit pour s’assurer
que le confort et la santé des concitoyens soit préservée. En coulisses, on peut imaginer le pire. Des histoires de sous, de moins disant, d’amitiés peut être…
Une valse de sociétés qui montrent leurs crocs dès
qu’elles veulent arracher un marché aussi juteux que celui de la collecte des ordures.
Ni donneurs d’ordre ni prestataires ne se préoccupent des conditions de
travail des salariés.
Mais il y a aussi la responsabilité de garantir aux éboueurs des conditions
de travail et de salaires acceptables. Cela est-il réellement pris en compte lors
de la signature des contrats ?
Les donneurs d’ordre sont-ils vraiment préoccupés par cet aspect humain qui, s’il n’est pas pris en compte, va finir par gripper la machine ?
Les centres de transfert sont bloqués et les ordures s’amoncellent sur les trottoirs.
Ultime solution, les forces de l’ordre, voire l’armée pour débusquer les éboueurs, désignés responsables de la prolifération des rats et des gabians, friands de nos déchets. Au moins autant que les sociétés qui veulent en avoir le contrôle. Sans réelle assurance, de la part des donneurs d’ordre que les conditions de satisfaction des salariés soient au rendez-vous.
On en est loin et cela est à l’origine d’un conflit qui ’aurait pas lieu d’être si les
donneurs d’ordre étaient plus regardants sur leur choix