DÉCLARATION DU Comité exécutif du PCF
Réuni le 21 septembre, le Comité exécutif national du PCF appelle tous les communistes du pays à amplifier leur engagement dans la campagne des élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Comme l’a souligné Pierre Laurent lors de la fête de l’Humanité, ces élections auront une grande importance pour l’avenir des régions aux pouvoirs renforcés, et pour l’avenir politique du pays, au moment où le gouvernement Valls-Macron intensifie son offensive contre les droits du travail.
Les objectifs fixés par le Conseil national de juin sont plus actuels que jamais. Nous voulons écarter le risque grandissant d’une victoire généralisée de la droite et de l’extrême-droite, dont les conséquences seraient désastreuses pour le pays et les politiques publiques en région. Nous voulons, d’un même mouvement, contribuer à l’élection de majorités régionales porteuses de choix de gauche pour des politiques publiques sociales, solidaires, écologiques, résistant aux logiques d’austérité et les faisant concrètement reculer. Il y a beaucoup à perdre si nous ne menons pas la bataille. Il y a beaucoup à gagner si nous la menons : des élus utiles aux populations, des mesures concrètes qui amélioreront la vie au quotidien, des forces supplémentaires pour reconstruire une alternative politique dans le pays.
Ces objectifs sont à nos yeux indissociables. Ils seront rendus possibles à la condition que des listes du Front de gauche, associées au maximum de citoyens et de forces partout où c’est possible, réalisent des percées significatives au premier tour, et marquent de leur empreinte les fusions auxquelles les listes de gauche devront procéder entre les deux tours pour l’emporter.
Les possibilités de réaliser de telles percées sont réelles, mais il ne doit y avoir de temps perdu. C’est donc une campagne active et rassembleuse des communistes et du Front de gauche qui est maintenant urgente.
La victoire face à la droite et à l’extrême-droite, la mobilisation et le rassemblement du peuple de gauche ne passent pas par le référendum artificiel imaginé par Jean-Christophe Cambadélis pour éviter le débat sur le contenu des politiques régionales et nationale. Elles passent par l’unité populaire la plus large possible pour que l’argent, dans les régions, serve à répondre aux besoins populaires et que reculent les politiques d’austérité qui les entravent. Nous voulons aussi réorienter l’argent des régions pour permettre les politiques de gauche en direction des quartiers populaires et des villes et villages en difficultés. Le bon résultat de nos listes est le meilleur chemin vers l’unité qui battra la droite et l’extrême-droite.
Le CEN invite les communistes, leurs directions départementales et régionales à intensifier leurs efforts dans les jours qui viennent pour que toutes les listes dans lesquelles nous nous engageons soient au plus tard en ordre de bataille et présentées publiquement dans la semaine du 5 octobre.
D’ici là, les orientations, les choix d’alliance, l’architecture des listes doivent être partout arrêtés, en organisant les consultations nécessaires des communistes.
Dans toutes les régions, à l’exception de deux où le PG a choisi un accord séparé derrière EELV et où les communistes continuent à bâtir une liste du Front de gauche la plus large possible, les forces du Front de gauche travaillent à finaliser des listes communes. Dans plusieurs régions, des accords entre le Front de gauche et EELV sont en discussion, et dans deux régions, PACA et Midi Pyrénées Languedoc Roussillon, en voie d’être finalisés. Dans d’autres régions, le MRC est partie prenante.
Dans tous les cas de figure, là où des blocages persistent, nous appelons les communistes à travailler à les lever, en veillant au respect de tous les partenaires et à la place des communistes dans ces listes. Partout, une grande attention doit être portée à l’implication citoyenne dans ces listes.
Nous avons une grande ambition. Partout nous voulons gagner des élus et contribuer à diriger des régions pour être utiles aux populations, faire barrage à l’austérité, mettre l’argent au service de la formation, de l’emploi, de la réponse aux besoins sociaux. Nous voulons faire de ces élections une étape dans la construction d’un mouvement majoritaire pour sortir de l’austérité et mener des politiques de progrès. Le pays en a besoin. C’est possible, c’est urgent : ne perdons plus de temps !
L’objectif est maintenant d’être en campagne le plus vite possible, le plus rassemblés possibles, le plus à l’offensive possible.
Comité exécutif du PCF,