L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est une espèce de passereaux de la famille des sturnidés, originaire de la plus grande partie de l’Eurasie, mais qui a été introduit en Afrique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
C’est l’une des quelques espèces qui semble bien s’adapter au contexte urbain. Ses populations urbaines et périurbaines se sont récemment densifiées, au point de le faire considérer localement comme espèce envahissante, voire invasive.
J’ai récemment entendu sur France Bleu Provence Mme. Martine Vassal évoquer les « tonnes de déjection » (!!!) des oiseaux migrateurs sur Marseille, ce qui a justifié, selon elle, l’emploi de méthodes draconiennes visant à les « faire partir un peu plus vite que prévu vers l’Afrique »(soit dit en passant, manifestement, Mme. Vassal a beaucoup de mal avec les chiffres: elle nous avait déjà fait le coup des… 4 000 clients par jour (!!!) pour la grande roue qu’elle souhaitait voir « pérenniser » sur le quai des Belges, juste le temps de « virer » les pêcheurs de là…). Mais revenons à nos oiseaux: de passage environ un mois à l’automne et au printemps, ils font leurs petits cacas partout, c’est vrai. Cela salit les voitures, c’est vrai, nos très chères voitures (dans tous les sens du terme !). Mais ils sont aussi utiles, ce sont de petits prédateurs, ils contribuent à éliminer les moustiques, par exemple. Et puis, surtout, ils nous rappellent régulièrement que la nature existe, à nous, citoyens de la 3ème ville de France. De ma terrasse, j’avais souvent le plaisir et le privilège de les voir, matin et soir, se déplacer par groupes de plusieurs centaines, en faisant des magnifiques volutes dans le ciel marseillais. Au bout de « ma » rue, il y a un grand arbre, un de leur repère, le soir venu. Cet arbre, je l’ai appelé « le bar des oiseaux »: jacasseries et bruits… de la nature me rendaient gai et apportaient un peu d’humanité à nos rues polluées. Que du bonheur un peu retrouvé pendant quelques instants. Hé bien non, certains ont décidé de les chasser à coups de tirs de je ne sais quel outil destiné à faire d’autres types de bruits dérangeants. Alors en rentrant chez moi j’entendais, à la place de « Cui-cui-cui-cui-cui »: « PANPANPANPANPANetREPAN ». Qué tristesse ! A la même époque, en France, on organisait un classement des villes. Certaines sont arrivées en tête du peloton sur le thème tant à la mode du « développement durable ». Marseille, dommage, n’en était pas. Nous, on a opté pour le tir durable, hé oui, car certains élus pensent qu’en éloignant durablement les oiseaux migrateurs, la ville sera plus propre, nos chères voitures préservées… et nos enfants, eux, vraiment aseptisés ? Tout cela ressemble au pseudo-problème des chèvres du Rove: elle ne peuvent plus paître transquilles, ça dérange paraît-il certains propriétaires de villas alentours (elles sont gourmandes et n’ont pas appris à lire les limites de propriété. Tant pis pour elle, il a fallu les chasser. Ainsi, dans quelques années, on aura plus qu’à manger du Camembert chinois, la Brousse du Rove ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour certains ! Moi, j’irai en Corse, manger du Brocciu frais, je deviendrai donc un migrateur !!!