Le biologiste français Jules Hoffmann est l’un des trois lauréats du prix Nobel 2011 de physiologie et de médecine, annoncé lundi 3 octobre et récompensant des travaux sur l’immunologie.
De Chine, où il recevait le prix Shaw, il a répondu à cette question : Etes-vous surpris par ce Nobel ?
« Pour être très honnête, je ne pensais pas que le prix Nobel de médecine pourrait porter sur nos travaux sur la mouche drosophile. D’un autre côté, il y a eu toute une série de prix que beaucoup ont eu avant de recevoir le prix Nobel. Mais ce n’était pas dans mes objectifs et j’ai même un peu peur. Car, d’après ce que me disent des collègues, cela change un peu la vie, or je ne veux pas changer de vie.
Je souhaite que ce prix Nobel me permette de faire passer un message : redevenons enthousiastes pour la science. »
La mouche drosophile est un insecte diptère holométabole . Appelé aussi mouche du vinaigre, les larves se nourissent de microorganismes puis décomposent les fruits et les sucres du fruit. Visibles toute l’année, les mouches drosophile entraînent de nombreux problèmes sur les fruits.
Ces mouches sont de couleur brun jaunâtre, avec des anneaux transversaux noirs au travers de l’abdomen. Elles ont des yeux rouges vif. Elles présentent un dimorphisme sexuel : les femelles mesurent environ 3 à 4 millimètres de long ; les mâles sont un peu plus petits et la partie arrière de leur corps est plus foncée. Les antennes elles sont courtes et possèdent une extrémité plumeuse. De plus, cette mouche possède des ailes de taille réduite et chifonnée. Pour un néophyte qui essayerait de décrire la différence entre les sexes sous un microscope, le caractère distinctif le plus marquant est probablement l’amas de poils entourant l’anus et les parties génitales du mâle. Sur le site web FlyBase (voir lien plus bas), l’on trouve des images concrètes à ce propos.