La France a connu cette année un premier semestre remarquablement chaud et sec.
Avec une température moyenne supérieure de 1,7°C à la moyenne de référence 1971-2000, ce premier semestre se positionne au second rang des premiers semestres les plus chauds depuis le début du XXeme siècle, derrière 2007 (+2,2°C par rapport à la moyenne) et devant 2003, 2002 et 1990 (+1,4°C par rapport à la moyenne). Alors que 2010 s’était achevée par un mois de décembre exceptionnellement froid (-3°C par rapport à la moyenne), les six premiers mois de l’année 2011 ont tous connu des températures moyennes supérieures à la normale. La chaleur a été particulièrement présente au cours du printemps (mars, avril, mai) qui se situe au premier rang des printemps les plus chauds depuis le début du XXeme siècle, avec une température moyenne supérieure de 2,5 °C à la moyenne de référence 1971-2000.
Ces températures remarquables ne présagent cependant en rien celles du second semestre. Ainsi en 2007, les six premiers mois exceptionnellement chauds avaient été suivis d’un second semestre plus froid que la normale.
Ce premier semestre 2011 est aussi remarquable par ses faibles précipitations. Il se positionne au second rang des premiers semestres les plus secs depuis 1959, derrière 1976 (environ la moitié de la normale) et devant 1973, 2003 et 2005 (environ trois quart de la normale). La quantité d’eau recueillie globalement sur la France ne représente environ que deux tiers de la normale sur cette période. Cependant, compte tenu de la forte variabilité spatiale des précipitations, ce diagnostic est à moduler en fonction des régions : le déficit pluviométrique est plus important sur l’Aquitaine et Poitou-Charentes et moins marqué sur les régions méditerranéennes. Le printemps (mars, avril, mai) extrêmement sec a fortement contribué à ce déficit global. Le printemps 2011 se situe au premier rang des printemps les plus secs depuis 1959 avec un déficit supérieur à 50 %.
Ces faibles pluies associées aux températures élevées ont entraîné un assèchement extrêmement précoce des sols superficiels sur la quasi totalité du pays. A l’exception des régions méditerranéennes, les sols connaissaient sur l’ensemble du pays un niveau de sécheresse jamais atteint à la fin du printemps au cours des cinquante dernières années. Les pluies de juin, inégalement réparties mais globalement proches de la normale, ont amélioré un peu la situation. En revanche, début juillet, la plupart des régions métropolitaines connaissent toujours une situations de sécheresse sévère.
A consulter
Bilan du printemps 2011
Sécheresse : dernier bilan de la situation
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